10 mars 2008

« La Mémoire des Murs » de Tatiana de Rosnay


Informaticienne d’une quarantaine d’années, Pascaline se lance dans sa nouvelle vie de femme divorcée sans enfant. Trouver un nouvel appartement, changer sa garde robe, lire des tas de livres, sortir, s’amuser, revivre en fait. L’appartement du 25 Rue Dambre correspond parfaitement à ce qu’elle cherche. Un deux pièces calme et clair donnant sur une rue animée. Dès qu’elle le visite, Pascaline a un coup de foudre pour ce logement.

Pourtant, à peine installée, elle va être prise d’angoisse. Impossible de fermer l’œil de la nuit, même avec des somnifères. En apprenant qu’une jeune fille fut violée et assassinée dans cet appartement, l’angoisse de Pascaline ne va faire que s’accroître. Elle ne peut plus rentrer à l’intérieur sans être prise par la peur, ressentant les derniers instants de la jeune victime. Le drame qui eut lieu au 25 Rue Dambre va raviver d’autres souvenirs, noirs, douloureux, le genre de souvenirs que Pascaline voulait oublier. Mais que peut-elle faire contre la mémoire des murs ?


En 130 pages, Tatiana de Rosnay nous plonge dans les méandres de la folie. « La Mémoire des Murs » est un roman psychologique captivant qui nous emmène sur les traces d’un tueur en série. En cherchant à connaître la vie des sept jeunes filles, toutes victimes de ce tueur, Pascaline va sombrer petit à petit. Son hyper sensibilité sera le déclencheur, sa paranoïa et sa fragilité feront le reste, la faisant s’enfoncer de plus en plus dans une sorte d’idée fixe, obsessionnelle, allant jusqu’à s’inventer une sorte de rituel pour exorciser ces peurs qui l’assaillent de toute part.

Ecrit à la première personne, ce récit nous happe dès les premières lignes.

Un sens du suspense maîtrisé, une intrigue très bien construite, ce roman ne peut être lâché qu’après avoir passé le point final. Nous partageons durant toute la lecture, la détresse et la folie qui s’empare de Pascaline, nous demandant jusqu’où l’héroïne va aller, espérant la voir remonter le gouffre de la démence.


« La Mémoire des Murs » est un livre prenant, une nouvelle vision sur le thème de la folie. Malgré tout, ce roman m’a laissé sur ma faim. Certes il ouvre à l’imagination, car nous ne savons pas comment l’esprit torturé de Pascaline va évoluer, mais personnellement j’ai trouvé la fin trop vite amenée. Je reste donc sur une impression mitigée concernant ce livre, qui pourtant m’a plu du début à la fin. Peut être aurait-il mérité un peu plus de développement.



Ed. Pocket – 2003

1 commentaire:

Decipher a dit…

Bien d'accord avec ta chronique.
Le final aurait pu être plus développé...mais finalement, n'est ce pas aussi ce qui en fait son originalité...