27 décembre 2007

« Les Enchantements d’Ambremer » de Pierre Pevel

« Il était une fois le Paris des Merveilles… »

Imaginez, Paris, 1909, fées, lutins, et autres créatures féeriques côtoient les habitants de la capitale. Rien d’étonnant pour les citadins, l’OutreMonde, le pays des fées, n’est pas loin. Depuis que les fées ont révélé leur existence aux hommes, une ligne de métro relie la ville à la capitale Ambremer.
Chargé de démasquer un tricheur au club Richelieu, Louis Denizart Hippolyte Griffont est à cent lieues de se douter qu’il va être embarqué dans une bien étrange aventure. Mage du Cercle Cyan, un club de gentlemen magiciens, il va se retrouver parmi la liste des suspects suite à une série de meurtres mystérieux et à un trafic d’objets enchantés. L’affaire semble épineuse, et l’arrivée en ville d’Isabel de Saint-Gil, la célèbre enchanteresse cambrioleuse, ne fera rien pour arranger les problèmes de Griffont.

Quand la fantasy côtoie le roman d’aventure, avec un personnage très sympathique, rappelant un peu Sherlock Holmes, avec des pouvoirs magiques en plus, cela donne « Les Enchantements d’Ambremer ».
Ce roman est un pur divertissement, mêlant donc aventure, dans la pure tradition du roman-feuilleton, fantasy et humour. Pierre Pevel, avec un style bien à lui, nous emmène dans le Paris du début du XXème siècle, avec ces fiacres, la jeune Tour Eiffel construite avec un bois magique, ces toilettes élégantes, et toute une faune d’êtres merveilleux. Ce mélange ne nous surprend guère. Au fil de la lecture nous découvrons tout un univers peuplé de mages, d’enchanteresses, d’arbres qui parlent et de chats volants.
Habituée à lire une fantasy basée dans des contrées imaginaires, quel ravissement de voir un conte féerique se baser à Paris. « Les Enchantements d’Ambremer » offre un véritable moment de plaisir. Pierre Pevel nous invite dans ce Paris rempli de merveilles. L’histoire est simple, bien rythmée, empreinte d’humour avec les petits coups de coude que nous donne l’auteur, comme pour s’excuser de quelques erreurs ou ellipses présentes dans le récit. « Les Enchantements d’Ambremer », truffés de références avec l’apparition de personnages emblématiques de l’époque, tels que Georges Méliès ou Lord Dunsany, et une petite touche de romance, se laissent lire avec énormément de plaisir.
« Les Enchantements d’Ambremer » enchantera, est c’est le mot, tous les lecteurs. Petits et grands, vous qui raffolez de récit d’aventure, d’intrigues policières, ou tout simplement de merveilleux, laissez-vous embarquer à bord du train, destination l’OutreMonde, le monde magique des fées. Un livre à lire pour sa légèreté et le contexte original dans lequel se base l’intrigue.



Ed. Livre de Poche – 2003

24 décembre 2007

Joyeux Noël !

Je vous souhaite à tous un Joyeux Noël !
J'espère que dans sa hotte, le père Noël vous aura prévu quelques lectures pour passer les longs mois d'hiver.

A bientôt pour de nouvelles chroniques.

18 décembre 2007

« Fahrenheit 451 » de Ray Bradbury

« 451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s’enflamme et se consume »

Dans une société future, aux mœurs totalitaires, l’acte de la lecture est considéré comme répréhensible. Ceux qui ont encore le courage de se procurer des livres, source de questionnement et de réflexion, sont irrémédiablement condamnés, jugés comme hérétiques par la masse populaire.
Afin que la population nage dans le bonheur, un décret oblige la destruction par le feu de tout ouvrage littéraire. Cette tâche a été attribué aux pompiers, ces anciens garants de notre sécurité face aux flammes, ce sont eux maintenant qui allument et attisent le bûcher de notre culture.
Montag est un de ces pompiers. A chaque alerte, il accomplit sa mission avec beaucoup de dévotion, prenant du plaisir à détruire des livres. Un soir, alors qu’il rentre chez lui, Guy Montag va faire la connaissance d’une jeune fille, Clarisse, qu’il considère au départ comme farfelue, voir même limite folle. Au fur et à mesure de leurs rencontres, l’esprit de Guy va s’ouvrir et il va se mettre à rêver d’un monde différent. Un événement va le faire totalement basculer. De pompier incendiaire, il va se tourner vers les livres et devenir un dangereux criminel aux yeux de la société.

Au fil de ce roman, c’est notre société actuelle que nous voyons. Si nous regardons bien, combien de personnes préfère s’intéresser au livre, plutôt qu’à la télévision. Qui se laisse, et prend du plaisir, à laisser son esprit vagabonder au gré de son imagination, plutôt que d’avoir de l’évasion pré digérée, où aucun effort n’est à fournir. La masse, aujourd’hui, se laisse de plus en plus contrôler par les nouvelles technologies, ne cherchant plus à réfléchir, s’abrutissant devant un écran, se laissant envahir par des besoins inutiles, et nous ne sommes qu’à l’aube du XXIe siècle.
Ray Bradbury nous dépeint dans son livre une société dont les valeurs essentielles disparaissent. L’amour, l’intelligence, la communication, chacun s’enferme dans son individualisme et se laisse guider par l’opinion officielle. Paradoxe ! Puisque l’individualité n’existe plus, la masse est formatée par les médias pour, soit disant, vivre dans le bonheur. Tout le monde ignore tout le monde, mais tout le monde va dans le même sens.
« Fahrenheit 451 » est un terrible avertissement.

Pour notre époque ce livre se présente comme moralisateur, à travers sa poésie Ray Bradbury nous lance un appel, comme pour nous dire : « Attention les enfants, regardez où vous allez, regardez à quoi va se résumer votre futur ». Et nous nous laissons entraîner dans l’aventure que vit ce pompier, au fil de la lecture nous n’arrêtons pas de prendre conscience du danger vers lequel nous allons. Sans cesse le rapprochement avec notre époque actuelle se fait. Pour 1953, « Fahrenheit 451 » était un roman d’anticipation. Aujourd’hui, c’est un roman d’actualité. Ray Bradbury serait-il un visionnaire ?

« Fahrenheit 451 » se place au-delà des genres. Même si vous n’êtes pas attirés par la Science Fiction, ce livre a sa place dans les bibliothèques de tous les amoureux des livres. Un incontournable que tout lecteur passionné se doit d’avoir lu au moins une fois.
J’ai pris un réel plaisir à lire ces pages, j’espère qu’il en sera de même pour vous.

« Remplis-toi les yeux de merveilles, disait-il. Vis comme si tu devais mourir dans dix secondes. Regarde le monde. Il est plus extraordinaire que tous les rêves fabriqués ou achetés en usine. Ne demande pas de garanties, ne demande pas la sécurité, cet animal-là n’a jamais existé. Et si c’était le cas, il serait parent de grand paresseux qui reste suspendu toute la journée à une branche, la tête en bas, passant sa vie à dormir. Au diable tout ça, disait-il. Secoue l’arbre et fais tomber le paresseux sur son derrière ! »




Ed. Folio SF – 1953

15 décembre 2007

« Erreurs Avouées (au masculin) » de Tristane Banon

« ERREUR [erœr], n. f. – 1160 ; lat. error, de errare, fig. : errer.
Acte de l’esprit qui tient pour vrai ce qui est faux et inversement ; jugements, faits psychiques qui en résultent : égarement, faute.
Erreur choquante, grossière, commise par ignorance. : ânerie, bêtise, bourde ; FAM. Connerie.
Le Petit Robert »

Neuf hommes se mettent à nu pour répondre aux questions de Tristane Banon. Ils se livrent sans complexe, parlant librement de leur carrière professionnelle et de leur vie privée.
A travers ces confessions, nous découvrons des hommes avec leurs faiblesses, leurs doutes, leurs incertitudes. Pour chacun d’eux les erreurs rencontrées sont des leçons qui leur permettent d’avancer.

Ce livre, sous forme d’entretiens, brosse le portrait de neuf personnalités de mondes artistiques différents, avec par ordre d’apparition : Jacques Séguéla, Michel Field, Philippe Gildas, Christian Lacroix, Philippe Sollers, Bernard Werber, Enki Bilal, Calogero, Frédéric Beigbeder. Mais que dis-je neuf, il y a dix entretiens, et le dernier n’est autre que celui de l’auteur elle-même vue par Nicolas d’Estienne d’Orves.
Chaque entrevue est abordée sans détour, et le ton simple nous offre le portrait de personne comme vous et moi. Car après tout si ce livre a été écrit c’est bien pour cette raison. Tristane a souhaité montrer à la famille Durand-Dupont, cette famille moyenne qui s’extasie devant le bonheur des grandes personnalités chaque jour dans les magasines ou à la télévision, que ces personnes sont des êtres humains comme les autres. Et lorsque enfin, nous arrivons au terme de ces parts de vie, nous ressortons grandis. Chacun de nous a déjà fait des erreurs, desquelles nous avons tiré un enseignement, du moins j’espère. Mais à la lecture d’ « Erreurs Avouées (au masculin) », il y a des erreurs que nous ne commettrons peut être pas, ou alors nous saurons comment y faire face.

« Erreurs Avouées (au masculin) » est, dans son écriture, et dans le thème abordé, une vraie petite merveille. Chaque entretien peut être lu indépendamment, et chacun marque l’esprit du lecteur à sa façon. Pour ma part, certaines confessions m’ont remises face à des erreurs que j’ai commises, ou que je commets encore dans ce présent, d’autres sont entrées en concordance avec la vision que je me fais aujourd’hui de la vie.

Comme l’écrit Patrick Poivre d’Arvor sur la quatrième de couverture de cet ouvrage : « Lisez, méditez et continuez ensuite à commettre des erreurs ! Ce ne seront peut-être plus les mêmes… »



Ed. Anne Carrière – 2003

4èmes Rencontres de l’Imaginaire – Science-Fiction et Fantasy

Samedi 8 Décembre 2007



Sèvres, en banlieue parisienne. C’est par un matin gris que je me suis décidée à aller à ce petit salon. Une heure de trajet à peu près avec toutes les correspondances pour atteindre le lieu de rendez-vous.

10h30, la manifestation n’a pas encore commencé, officiellement les portes ouvrent à 11h, mais déjà quelques amateurs du genre sont sur place, les auteurs aussi. Quel bonheur de revoir enfin Nicolas d’Estienne d’Orves !
La liste des présents sur cette journée est alléchante, parmi les invités je me permets de citer, outre NEO, Edouard Brasey, Philippe Druillet invité d’honneur, Mélanie Fazi (enfin nous nous rencontrons), Mathieu Gaborit, Laurent Genefort, Xavier Mauméjean, et j’en passe. Egalement de nombreuses associations dont Tolkiendil, association dont le but est de promouvoir, et d’échanger des informations sur l’œuvre de Tolkien, sont là pour se faire connaître.
Malheureusement pour ce salon, la date ne tombe pas vraiment à la meilleure période. Les week-ends avant fêtes sont mis à contribution pour l’achat des cadeaux et le mauvais temps qui s’est installé sur la région parisienne depuis le milieu de la semaine n’incite pas vraiment au déplacement.
Pour ma part, ce salon fut plus un prétexte pour revoir NEO (comme dit plus haut) et surtout pouvoir enfin rencontrer Mélanie Fazi, l’auteur d’ « Arlis des Forains ». L’affluence quasi nulle aura au moins permis de prendre le temps de discuter et de fouiner bien tranquillement dans le rayon librairie qui proposait quelques petites perles.

Après une belle matinée sur les lieux, je prends congé des amis, et c’est sous une pluie battante que je repars vers de nouvelles aventures.

Dommage que ce genre de petite journée ne soit pas organisé en Province. Contrairement aux gros salons, ces manifestations permettent aux passionnés d’échanger plus facilement avec leurs fournisseurs de rêves. Je me permets de lancer un appel : à quand des rencontres thématiques dans le sud de la France ?



































Mélanie Fazi




















Nicolas d'Estienne d'Orves


A bientôt les amis pour de nouvelles aventures littéraires ! Je vous donne rendez-vous en Mars 2008 et le salon de Paris.

« Le 5ème Règne » de Maxime Chattam

D’abord paru sous le pseudonyme de Maxime Williams, « Le 5ème Règne » est le premier roman de Maxime Chattam, auteur aujourd’hui connu et reconnu pour ses thrillers.

Edgecombe, une petite ville de Nouvelle Angleterre, était assez tranquille, sans histoire. Jusqu’au jour où l’Ogre de la côte Est décide d’y élire domicile. Ce tueur en série, aux méthodes particulières, a déjà quelques meurtres d’enfants à son actif. Depuis la mort du petit Tommy Harper Edgecombe vit dans la peur de voir ses enfants disparaître un à un.
Ils sont cinq adolescents, un groupe typique de l’Amérique formé de Sean le Rêveur, Lewis le petit gros qui subit les railleries de ses camarades, Zach le dur, Eveana jeune fille de bonne famille et Meredith la débrouillarde. Ils auraient du se méfier, ne pas se balader à la nuit tombée dans les rues de la ville, allant à l’encontre du couvre feu instauré par le shérif. Cinq ados seraient-ils assez forts pour affronter le tueur ?
Un soir ils partent en expédition dans le grenier du grand-père de Sean, espérant y débusquer quelques trésors. Ils n’auraient jamais du trouver le livre. Et maintenant qu’ils ont tourné les pages de ce vieux grimoire poussiéreux c’est le Mal absolu qui fond sur Edgecombe. Les éléments vont se déchaîner, amenant des hommes étranges cherchant à anéantir la bande de Sean. Que referme ce livre oublié de tous ?

« Le 5ème Règne » pourrait être présenté comme un énième roman de Stephen King. Tous les éléments utilisés habituellement par le grand maître de l’horreur sont là. La bande d’ados avec en son sein le souffre douleur, un élément déclencheur appelant le mal, et des méchants qui veulent asseoir leur suprématie sur le monde.
Avec ce premier roman Maxime Chattam surfe sur une intrigue déjà lue et relue à travers l’œuvre de King. Dès les premières lignes on ne peut pas ne pas faire le rapprochement avec « Ca », il ne manque que le clown et ses ballons diaboliques.
Nous pouvons excuser ce manque d’originalité au fait qu’il s’agit justement d’un premier roman, les inspirations transpirent au fil des pages.

Ce livre reste malgré tout bon. Le style est entraînant, nous nous laissons guider et suivons les adolescents dans leur aventure ésotérique. Mais il y a des longueurs à déplorer. Tant que l’histoire se tient à la série de meurtres inexpliqués perpétrés par l’Ogre, Maxime Chattam arrive à canaliser notre attention, mais l’intrigue s’essouffle très vite. Il est très difficile de rester sur le fil du récit, et l’auteur jongle trop avec les genres. « Ca » nous a donné des sueurs froides, nous empêchant de dormir certaines nuits, « Le 5ème Règne » reste quant à lui une petite histoire guère effrayante. Malgré les mésaventures des personnages, nous n’arrivons pas à être émus par ce qu’il leur arrive, restant spectateurs de leurs malheurs. Les personnages manquent d’épaisseur, les jeunes enfants sont attachants mais sans plus, et que dire de ceux qui représentent le mal. Ils sont une bien piètre caricature du monstre, qui caché dans notre placard ou sous notre lit, nous faisait trembler de peur.

Ce livre reste un bon divertissement, il aurait fallu qu’il soit moins long pour garder un certain charme. « Le 5ème Règne » s'adressera surtout aux fans de M. Chattam.



Ed. Le Masque – 2003

11 décembre 2007

« L’Arbre des Possibles » de Bernard Werber

Il existe des auteurs qui aiment partir à l’aventure, délaissant le roman pour se risquer pour un genre différent, le théâtre ou la nouvelle. Toujours en quête pour surprendre ses lecteurs, Bernard Werber propose son premier recueil de nouvelles, « L’Arbre des Possibles », regroupant vingt petits textes sur les futurs possibles :

« Apprenons à les aimer ». Un manuel d’explication sur « comment domestiquer et s’occuper d’un humain » pour des êtres extra-terrestres. Cette nouvelle est la première pierre du projet théâtrale « Nos Amis les Humains », adapté depuis 2006 en film avec « Nos Amis les Terriens ».
« Le règne des apparences », ou quand les objets sont remplacés par leur nom et leur description. Cette nouvelle renvoie à la doctrine du nominalisme. Les objets existent-il de par leur dénomination ou par leur nature propre ?
« Fragrance ». Une énorme météorite chute dans le jardin du Luxembourg. Le problème, l’objet spatial dégage une odeur pestilentielle. La conclusion de cette histoire est un pur bonheur d’humour.
« Celle qui hante mes rêves ». Nout est une déesse parfaite, la femme idéale. Tout le monde la vénère, mais son problème est qu’elle est seule et souhaite trouver un compagnon qui corresponde à ses critères.
« Vacances à Montfaucon ». L’an 2000 voit l’émergence d’une nouvelle forme de tourisme, les voyages temporels. Pierre Luberon souhaite découvrir l’époque de Louis XIV. Mais va-t-il réellement se retrouver dans le Paris dont il rêve ?
« Manipulation ». Imaginez qu’un de vos membres ne vous réponde plus. Cette nouvelle raconte l’histoire d’une main gauche qui cherche à s’émanciper de son propriétaire.
« L’Arbre des possibles ». Un homme imagine un arbre sur lequel seraient inscrites toutes les possibilités de futur, même les plus farfelues. Le but, arriver à un futur sans violence.
« Le mystère des chiffres ». La civilisation est régie par les chiffres. Le degré d’appartenance dans la hiérarchie est fixé selon le chiffre ou le nombre le plus élevé que l’individu connaît. La diffusion de cette connaissance est gérée par les prêtres, l’homme n’ayant pas la liberté de pousser sa curiosité plus en avant sous peine d’être accusé d’hérésie. Un texte qui fait réfléchir sur la diffusion de l’information et du savoir de nos jours.
« Le chant du papillon ». Un groupe d’astronautes se lance dans une expédition vers le Soleil.
« L’ermite absolu ». Un homme prend conscience qu’il peut s’abstraire de tous les besoins primaires. Il souhaite faire qu’une seule chose, rester dans la réflexion pour tout connaître du monde sans pour autant devoir le parcourir. Il va faire séparer son cerveau de son corps, pour s’affranchir de tous ses sens.
« Du pain et des jeux » est une épopée sur le football du futur. Que deviendrait ce jeu si les règles venaient à être corsées ?
« Attention : fragile ». Un nouveau jeu fait son apparition dans les magasins. Les humains vont pouvoir créer et gérer des mondes miniatures.
« La dernière révolte ». La population vieillit de plus en plus, cette catégorie de personnes devient un réel problème. Les jeunes vont trouver une parade pour que les personnes âgées ne soient plus une charge pour la société.
« Transparence ». Un scientifique, à force de manipulations génétiques, va trouver comment rendre son épiderme transparent. Le problème il ne connaît pas encore l’antidote pour revenir à l’état initial.
« Noir ». Le soleil ne se lève plus sur la Terre, tout est plongé dans l’obscurité. Pour Camille, la nuit éternelle s’est installée sur notre planète.
« Tel maître, tel lion ». Un nouvel animal de compagnie est à la mode. Qui n’a pas son lion ?
« Un monde trop bien pour moi », une histoire où les objets sont dotés de la parole.
« Totalitarisme douceâtre ». Une vision du monde littéraire actuel.
« L’Ami silencieux ». Un vol, un drame et un témoin hors du commun.
« L’Ecole des jeunes dieux ». Les élèves dieux apprennent à diriger des humains. Cette petite histoire va donner la trilogie des dieux.

Chaque nouvelle est un petit moment de pur plaisir et d’évasion. En quelques pages, Bernard Werber nous offre une aventure, de l’humour, et une nouvelle fois une ouverture vers des questionnements.
Pour vous lecteurs qui êtes encore frileux, et n’osez pas entrer dans l’univers de M. Werber, ce livre est pour vous. Des textes courts, simples, mais qui immanquablement éveilleront votre curiosité.



Ed. Livre de Poche – 2002

10 décembre 2007

« La Forêt des Ombres » de Franck Thillier

La mort est sa compagne, sa collègue, elle le suit inexorablement. David Miller la côtoie chaque jour, elle qui peut être violente ou sereine, elle est toujours à ses côtés. Et lui il l’a connaît si bien, chaque jour il l'a retrouve à travers les traits de ses clients qu'il embellit pour leur redonner un air apaisé.
David est thanatopracteur, un métier qui n’est pas des plus convoité, mais il le fait avec le plus de professionnalisme possible. Avec les années il a su gagner en expérience et en rapidité, lui permettant d’intervenir sur des clients supplémentaires pour rapporter un petit extra non négligeable à la maison.
Pour David, parler de la mort en rentrant d’une journée de boulot comme s’il s’agissait d’une futilité ! Non, cela est impossible. Son seul exutoire, écrire.
Son premier roman n’est d’ailleurs pas passé inaperçu. Une fan complètement déjantée ne cesse d’envoyer des missives au domicile de la famille Miller. Tantôt des messages enflammés, tantôt des lettres d’insultes. Et c’est Cathy, la femme de David, qui la première subit la prose de Miss Hyde. Le dernier envoi prouve bien le dérangement mentale de Miss Hyde, le paquet qui arrive ce matin-là chez les Miller contient une colombe massacrée et le test de grossesse de Cathy… Elle qui essaie désespérément de cacher qu’elle est enceinte à David. Ensemble ils n’ont jamais pu avoir d’enfant. Clara leur fille, est le fruit d’une insémination artificielle. Si David apprend que sa femme attend un autre enfant, il saura qu’elle l’a trompé. Cathy était déjà à fleur de peau, attendant impatiemment la date de l’avortement, ce colis ne fait que l’enfoncer un peu plus dans la crise qu’elle vit ces derniers jours.
Au même moment, David va faire la connaissance d’un étrange individu. Arthur Doffre, riche vieillard paraplégique, souhaite engager David pour écrire un nouveau roman. Mais pas n’importe lequel. Il doit redonner vie à un tueur en série mort il y a un quart de siècle, un être qui n’aurait rien à envier à un Hannibal Lecter, le Bourreau 125. Arthur Doffre ne va pas lésiner sur les moyens pour que David accepte le contrat. L’argent est un bon argument, et les gens deviennent facilement manipulables. Arthur donne quatre jours et un joli paquet de billets à David pour réfléchir à sa proposition. Dans quatre jour il partira avec sa famille pour s’isoler dans la Forêt Noire durant un mois. Un mois pour écrire un nouveau roman et empocher un sacré pactole…

Cette histoire en huis clos entre cinq personnes est totalement oppressante. Le lieu, qui au départ se présentait comme paradisiaque, est en fait un endroit de cauchemar. La propriété comporte quelques détails non mentionnés lors de la conclusion du contrat. Le riche vieillard avait omis de parler des cochons en décomposition accrochés tout prêt du chalet, du laboratoire des entomologistes rempli d’insectes et surtout de mouches, ainsi que des nombreux pièges posés tout autour de la propriété pour soi-disant éloigner les lynx.
Nous vivons la descente lente et douloureuse dans la folie la plus pure et la perversion dans la ferme de la mort. La plume de Franck Thillier ne fait rien pour arranger ce climat déjà lourd. Même si la mise en place au départ du roman n’est pas sans rappeler « Misery » ou « Shining » de Stephen King, l’auteur arrive à s’affranchir des références qui peuvent nous sauter aux yeux, pour nous offrir un récit envoûtant. Le style est tranchant, les phrases courtes, coupées au scalpel, M. Thillier nous entraîne dans les méandres de la démence. La construction certes classique, du roman dans le roman, ajoute un côté fantastique. Alors que David écrit son livre en écoutant en boucle « La Jeune Fille et la Mort », nous assistons à la résurrection du Bourreau 125, tel un phoenix renaissant de ses cendres afin d’achever son œuvre.

L’auteur gère merveilleusement la montée en puissance de « La Forêt des Ombres ». Chaque chapitre apporte un élément supplémentaire, il distille au compte goutte les indices, ne laissant aucun répit au lecteur. A chaque fin de chapitre nous ne pouvons nous empêcher de continuer. Encore un, un petit dernier, c’est plus fort que nous. Car nous devinons que le Mal est là, quelque part.
Jusqu’au bout nous sommes tenus en haleine, et le dernier tiers du livre vient nous dévoiler des zones d’ombres supplémentaires, jusqu’alors insoupçonnées, installant une atmosphère encore plus pesante. Nous sentons la violence latente qui monte et la totale incertitude des personnages.

« La Forêt des Ombres » fait parti de ces rares thrillers qui savent encore vous prendre aux tripes, ne vous laissant l’occasion de respirer qu’à la fermeture du roman, lorsque l’étau se desserre enfin. Loin de copier ses pairs et de nous offrir un énième livre d’angoisse, Franck Thillier sait mettre en place tous les ingrédients pour nous offrir de délicieuses sueurs froides. Vous pensiez avoir fait le tour de ce genre littéraire ! Je pense que la littérature d’angoisse a encore de belles surprises à nous révéler. La relève est assurée et elle sera française, Stephen King n’a qu’à bien se tenir.


Ed. Le Passage - 2006

4 décembre 2007

« Le Privilège des Rêveurs » de Stéphanie Janicot

« Tout rêve est cannibale.
Que faut-il accepter de perdre pour réaliser son rêve ? »

New York, un matin froid de janvier, Caleb quitte son domicile pour se rendre dans une église. Son équipe de base-ball est touchée de malchance depuis quelques temps, perdant match sur match. Il espère y remédier et part prier la Vierge. Il souhaite que les Giants reviennent plus victorieux que jamais.
Salomé, française émigrée aux Etats-Unis, s’imagine une vie plus épanouissante que celle qu’elle vit actuellement. Sa vie amoureuse est inexistante, son mariage n'est qu'un arrangement pour pouvoir vivre sur le territoire américain. Dans cette histoire il n'y a pas vraiment de place pour les sentiments amoureux, juste la tendre affection que se porte Caleb et Salomé.
Ecrivain, elle préfère, à la réalité, ses univers imaginaires et le personnage qu’elle a créé, un jeune milliardaire à qui tout réussi. Elle avait découvert Nathaniel Stern au travers d’un article de presse, dans ces romans elle lui crée une seconde vie. Mais il arrive que la fiction vienne se mélanger au réel, notamment quand le fameux Nathaniel rachète la maison d’édition chez qui Salomé est éditée.
Depuis que sa famille a quitté la maison de Long Island, Judith se cherche. Là-bas elle avait ses fans, elle était adulée, maintenant à Manhattan dans ce Lycée Français elle se sent perdue. Ses parents ne l’aident guère à sortir de son gouffre. Entre une mère souvent enfermée dans son bureau à écrire, et un père obnubilé par son équipe, elle n’arrive pas à trouver sa place dans ce cocon familial. Seule elle va chercher sa voie.

« Le Privilège des Rêveurs » est un roman à trois voix. Trois destins si proches au quotidien et pourtant si éloignés, qui ne font que se croiser dans leur grand appartement new-yorkais.
Leur vie ressemble plus à une cohabitation un peu forcée, qu’à une vie de famille. Salomé qui reste dans son bureau pour écrire, Caleb qui ne vit que pour son équipe, et Judith qui tente de trouver une raison pour continuer à avancer.
Un événement va venir bouleverser ce petit monde. Après la victoire de son équipe - comme quoi la roue peut tourner - Caleb se laisse entraîner par la fête. Il n’aurait pas du accepter de repartir seul, au volant de la Porsche, il n’a pas su se retenir et l’alcool est un mauvais ami des conducteurs. Son vœu a été exaucé, son équipe a gagné, mais lui réchappe d’un grave accident et se retrouve handicapé. Est-ce le prix à payer ?
Salomé de son côté essaie d’écrire un nouveau roman. Elle va faire la connaissance du jeune milliardaire, celui qui occupe une place si importante dans ses livres. La jeune femme qui vivait dans une tendre affection pour son époux, va à nouveau ressentir les émois d’une femme amoureuse. Sera-t-elle prête à quitter son mari maintenant qu’il se retrouve sans mobilité ?

« Le Privilège des Rêveurs » est un roman tout en émotion. Nous vivons chaque situation à travers les yeux et le ressenti de chaque personnage.
Salomé est celle qui m’a le plus touchée. Elle nous confie ses doutes, quant à sa vie, puis ses émois envers Nathaniel, ce personnage qu’elle avait créé et qui maintenant rentre dans sa vie. Mais l’accident de Caleb, son mari, va la mettre devant un choix. Elle qui était prête à divorcer se retrouve devant l’impossibilité de le laisser seul. Et ce jusqu’à ce qu’un autre événement majeur vienne chambouler sa vie.

Ce roman nous offre une histoire attachante sur une famille en plein éclatement, sur les difficultés à aimer, sur les erreurs qui se répètent inlassablement.
« Le Privilège des Rêveurs » est un livre qui s’adresse aux rêveurs.
Que sommes-nous prêts à sacrifier pour réaliser nos rêves ?



Ed. Albin Michel – 2007

2 décembre 2007

Interview de Daniel Angelo 3ème partie


Interview de Daniel Angelo 3ème partie
envoyé par Arlis06

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Interview de Daniel Angelo 2ème partie

Interview de Daniel Angelo 1ère partie

Bonjour à tous.

J'ai enfin trouvé le temps de faire le montage de cette interview réalisée le 19 octobre dernier.
Daniel Angelo m'a fait l'immense honneur de m'accorder un peu de temps, pour parler de lui, de son premier roman, de ses passions, etc.

J'avoue avoir encore énormément de progrès à faire. Je ne suis vraiment pas à l'aise devant une caméra.
Mais je vous laisse apprécier cette petite entrevue.



Interview de Daniel Angelo 1ère partie
envoyé par Arlis06