2 décembre 2007
Interview de Daniel Angelo 3ème partie
Interview de Daniel Angelo 3ème partie
envoyé par Arlis06
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Interview de Daniel Angelo 1ère partie
Bonjour à tous.
J'ai enfin trouvé le temps de faire le montage de cette interview réalisée le 19 octobre dernier.
Daniel Angelo m'a fait l'immense honneur de m'accorder un peu de temps, pour parler de lui, de son premier roman, de ses passions, etc.
J'avoue avoir encore énormément de progrès à faire. Je ne suis vraiment pas à l'aise devant une caméra.
Mais je vous laisse apprécier cette petite entrevue.
J'ai enfin trouvé le temps de faire le montage de cette interview réalisée le 19 octobre dernier.
Daniel Angelo m'a fait l'immense honneur de m'accorder un peu de temps, pour parler de lui, de son premier roman, de ses passions, etc.
J'avoue avoir encore énormément de progrès à faire. Je ne suis vraiment pas à l'aise devant une caméra.
Mais je vous laisse apprécier cette petite entrevue.
Interview de Daniel Angelo 1ère partie
envoyé par Arlis06
26 novembre 2007
« J’ai Oublié de la Tuer » de Tristane Banon

Flore Dubreuil, c’est un peu une enfant non désirée. A peine arrivée au monde, son père se volatilise, et sa mère va vite la laisser de côté, tel un paquet encombrant dont on veut se débarrasser. L’enfant va être élevée par sa nourrice, Amira, « 113 kilos de graisse, d’alcool et de tristesse aussi ». Sa mère n’est quasiment jamais à la maison. Dans l’appartement du 221 rue du Faubourg Saint-Honoré, Flore rêve d’avoir une mère comme les autres enfants, ceux qu’elle voit dans l’immeuble d’en face alors que le cours de danse est fini. Des enfants aimés et choyés par leurs parents. Pour Flore, sa mère est trop souvent « occupée » pour éviter le terme « absente ». Femme d’affaires plus impliquée dans son travail que dans son rôle de mère, ses seuls passages à l’appartement se limitent pour venir chercher quelques affaires avant de repartir en déplacement, ou pour se préparer avant de sortir avec une de ses nouvelles conquêtes. Elle n’a pas de temps à consacrer à sa fille. Après tout la nounou est là. Une femme qui veut que Flore l’appelle maman, qui boit à longueur de journée, et qui passe sa frustration sur la petite en la battant au moindre prétexte. La mère, elle reste aveugle, elle ne veut rien savoir et ne surtout pas entendre les cris de sa fille, ce petit être avec lequel elle ne veut même pas passer Noël.
Flore narre 15 ans de sa vie. Sa haine pour sa mère qui va monter progressivement, son envie de meurtre envers Amira qui se révèle et s’exacerbe à chaque coup reçu.
Dans ce contexte, Flore devient trop vite une adulte, elle n’a pas l’âme d’une enfant. Elle connaît toute l’actualité quand les autres s’intéressent aux choses de leur âge par exemple. Au fil des années qui passent une seule idée va l’obnubiler, se débarrasser d’Amira, et avoir enfin sa mère auprès d’elle.
Tout au long de l’histoire nous sommes pris dans ce témoignage. « J’ai Oublié de la Tuer » nous ramène à notre propre enfance où nous, nous étions entourés, protégés par l’amour de nos parents, pendant que la fillette vit un véritable enfer. Comment ne pas être ému par les cris de désespoir de Flore ! Un des passages qui m’a le plus fait souffrir fut lorsque sa mère rentre pour une fois à la maison, en retard alors qu’elle avait promis à sa fille d’être là à 19h pour passer la soirée avec elle. Pour une fois qu’elles allaient être ensemble. Sa mère arrive mais pas seule. Elle fait juste un passage éclair avant de repartir pour dîner et pour un énième déplacement vers l’étranger. Alors qu’elle s’apprête à reprendre l’ascenseur, Flore souhaite recevoir un dernier bisou. Un dernier comme si elle n’allait plus jamais la revoir. « Arrête ton cinéma » est sa réponse, sa mère lui fait tout de même un câlin. Mais Flore souhaite encore un bisou, elle se sent totalement désemparée face à ce manque d’affection de la part de celle qui la mise au monde. Mais déjà celle-ci rentre dans l’ascenseur. La fillette se jette dans les

« J’ai Oublié de la Tuer » est un livre poignant, rempli d’émotions, difficile à fermer avant la fin. Un ouvrage qui nous touche et ne peut nous laisser indifférent.
Ed. Livre de Poche – 2004
24 novembre 2007
« Les Mémoires de Zeus » de Maurice Druon

Zeus se réveille après 2 millénaires d’un long sommeil. Mais avant de revenir sur le devant de la scène il va confier à ses fils, nous autres, les humains de la cinquième génération, ses mémoires. Les débuts de la création, avec son grand-père Ouranos. La montée au pouvoir de son père Cronos, celui qui fit tomber Ouranos le créateur et dévora chacun de ses enfants, de peur que ceux-ci lui ravissent son trône. Sa naissance, son enfance cachée, et enfin sa vie en tant que dieu proclamé. Zeus veut tout dire et dit tout.
Avec « Les Mémoires de Zeus », Maurice Druon nous raconte la vie de Zeus, le dieu des dieux, d’une façon très agréable, originale et surtout moderne. La vie de Zeus présentée dans ce livre n’a rien à envier aux magasines people actuels. Le dieu nous déballe absolument tout.
On pourrait se dire qu’il s’agit d’une énième énumération des dieux et mythes de l’Olympe, pompeuse et rébarbative. Mais non. Certes il s’agit d’une leçon de mythologie, tous les mythes sont revus, nous redécouvrons avec plaisir les dieux grecques, mais nous arrivons à travers les lignes à leur donner plus de personnalité. Elles sont loin les représentations statiques, ici nous les voyons évoluer dans leur milieu, et surtout s’épanouir.
Le style est réellement moderne et léger. Durant toute la lecture nous avons droit à un florilège d’histoires de familles, d’amour, de conflits. Zeus nous parle, car il s’adresse à nous directement, de toutes les périodes de sa vie. Nous le prenons en affection alors qu’à peine né il vit caché en Crêtes. Puis nous découvrons quel séducteur il fut, collectionnant les conquêtes, et engendrant une descendance qui n’a jamais connu d’égal. Nous le voyons douter, s’affaiblir face à certaines difficultés, puis revenir plus fort que jamais et reprendre les rennes de sa fonction.
Quand je dis que cet ouvrage n’a rien à envier à des magasines type Gala ou Voici, je pense que je ne suis pas loin de la vérité, les histoires d’amour remplissent les deux tiers du roman et si Zeus venait à avoir le même rythme de vie à notre époque, il ferait souvent la couverture de cette presse, sacré coureur de jupon qu’il est.
Maurice Druon nous offre donc un Zeus humain, aimant prendre le plaisir là où il se trouve, et tant qu’à faire avec de belles déesses, notamment Aphrodite dont le portrait n’est guère glorieux quant à sa personnalité, et les plus belles mortelles avec lesquelles les demi-dieux verront le jour.
Mais le dieu n’est pas qu’un être volage. Il a sous sa gouverne les onze autres dieux qui doivent

« Les Mémoires de Zeus » est donc un roman fort plaisant. Si vous avez une attirance particulière pour la mythologie alors n’hésitez plus et plongez avec délices et plaisir dans ces mémoires.
Ed. Bragelonne – 1967
Fête du Livre - Porquerolles
Cette petite fête, qui s'est tenue les 3 et 4 Novembre dernier, fut fort sympathique.
Je ne ferai pas un grand compte rendu comme j'en ai l'habitude, car sur la manifestation en elle-même je n'ai pas grand chose à dire. Contrairement aux grands salons, comme à Brive ou à Mouans Sartoux, ici c'est plus un moment de tranquilité où les lecteurs peuvent venir rencontrer les auteurs sur la petite île de Porquerolles. Discuter sur un ouvrage au bord de la mer, surtout quand le temps s'avère être très agréable, rien de mieux ^_^. Je vous invite à venir à cette manifestation l'année prochaine, si vous êtes dans le sud. Rien que pour le cadre, le déplacement vaut le détour !
Pour ma part, ce fut l'occasion de passer un très bon moment en compagnie de Bernard Werber et de faire une belle rencontre avec un auteur que je ne connaissais pas jusque là, Dominique Jongbloed. Egalement d'avoir la chance de rencontrer Mylène Demongeot.
Bientôt je vous reparlerai de Dominique Jongbloed, écrivain et explorateur, et surtout de ses écrits. Je pense que certains d'entre vous aurons, par la suite, la curiosité de se pencher sur ses livres.
Je sais que je m'y prends un peu tard, mais voici mes remerciements.
Tout d'abord je tiens à encourager et à remercier les organisateurs de cette fête. Ce genre d'initiative est fort rare, continuez à offrir ces instants précieux aux lecteurs. A l'année prochaine !
Merci Bernard pour ta compagnie.
Et enfin, merci Dominique et Olga, j'ai été super heureuse de vous rencontrer. J'ai hâte de vous revoir (sans contre temps cette fois ;)) ! A bientôt !
14 novembre 2007
« L’Ultime Secret » de Bernard Werber

Dans la continuité du cycle des aventuriers de la science, voici « l’Ultime Secret » ou l’exploration d’une partie de l’homme encore mystérieuse : le cerveau.
Samuel Fincher, célèbre neurochirurgien de la Côte d’Azur, vient de remporter l’ultime championnat d’échec. Il a réussi à battre Deep Blue IV, un ordinateur hyper perfection, à la pointe de la technologie actuelle. Une machine capable de surpasser, soit disant, le cerveau humain. Malheureusement pour elle l’homme a encore beaucoup de ressource et n’est pas prêt à s’incliner devant une machine. Car qu’est ce qui pousse les humains à agir ? « C’est au cœur de notre cerveau qu’il faut chercher la source de tous nos comportements » et notamment dans nos motivations.
Mais après cette écrasante victoire contre Deep Blue IV, Samuel Fincher est retrouvé mort dans les bras de sa femme, le top model Natasha Andersen. L’homme serait mort de… plaisir. Lucrèce Nemrod, pigiste pour le magasine « Guetteur Moderne », et Isidore Katzenberg vont tenter de découvrir ce qui a réellement causé la mort du docteur Fincher. Pour Lucrèce il s’agirait d’un assassinat. Les voilà partis pour Cannes à la recherche du présumé assassin. Leur périple, qui les emmènera jusque sur les îles de Lérins, les plongera dans les mystères du cerveau humain.
Après « Le Père de nos Pères » et l’enquête sur les origines de l’homme, Lucrèce et Isidore vont explorer les motivations qui nous poussent à aller de l’avant. Mener une nouvelle fois comme un polar avec cette enquête sur la mort du neurochirurgien, ce récit nous pousse dans notre tête. Car qu’est ce qui nous motive réellement ? Nous avons tellement été conditionnés par le système que nous ne faisons plus attention à nos propres motivations. Pour être accepté dans le lot, nous restons sur des désirs universaux : fonder un foyer, avoir du confort, avoir un travail, et rester dans le même rang que les autres sans se faire remarquer. Mais nos motivations, enfouies tout au fond de nous, sont bien plus complexes quand on y regarde de plus près. Celles-ci, diverses et évolutives dans le temps, nous poussent pour nous amener à un état de conscience plus élevé. « L’Ultime Secret » dresse une liste de celles-ci, de la plus primaire à la plus élaborée.
Mais là je m’égare, revenons plutôt à ce très bon roman. Tout au long du récit, nos deux héros vont aller de surprise en surprise jusqu’à la révélation d’une découverte scientifique réelle. Une nouvelle fois les genres se bousculent, pour la plus grande joie du lecteur. Il y a tout ce qu’il faut pour nous tenir en haleine et nous amener à un extraordinaire dénouement. Un savant mélange de suspens, d’amour, d'humour, de philosophie, et de science, pour un récit sur les mystères que renferme cet organe essentiel qui ne pèse qu’un petit kilo, cette partie de notre corps dont nous ignorons encore énormément de choses.

Faire le point sur nous-même, sur nos désirs, même les plus secrets, voici à quoi nous amène « l’Ultime Secret ». Comme à chacun de ses romans, Bernard Werber continue son exploration de l’humain, espèce si étrange et complexe. Ce roman est une nouvelle porte qui s’ouvre pour notre prise de conscience et nous pousser à voir le monde, à nous voir autrement. Un magnifique voyage dans les méandres de nos neurones.
« Au fait… qu’est ce qui me motive vraiment pour entreprendre tout ce que j’ai entrepris ? Qu’est ce qui me pousse à agir ? »
Ed. Livres de Poche - 2001
12 novembre 2007
« Le Maître du Haut Château » de Philip K. Dick

« Le Maître du Haut Château » est une présentation de notre monde dans l’éventualité d’une victoire de l’Axe lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Cette histoire, mettant en scène un écrivain qui imagine ce qu’aurait pu être l’histoire si les Alliés avaient gagné la guerre, se déroule aux Etats-Unis. Le pays est occupé pour la moitié Est par les Allemands, vaste ensemble de camps de concentration selon des rumeurs ; la moitié Ouest est quant à elle sous la domination des Japonais. Le centre est devenu une zone exsangue. Dans ce présent, ce sont les forces de l’Axe qui sont ressorties vainqueurs. Les débarquements ont échoué, entraînant la capitulation des Alliés.
« Le Maître du Haut Château » est un ensemble d’histoires qui se croisent sans jamais se rencontrer. Pourtant toutes ont un lien.
Robert Childan est antiquaire. Il s’intéresse aux objets de l’Amérique d’avant guerre. Habitant de la côte Ouest, il redoute, méprise et admire les japonais et leur domination étouffante. Malgré sa soumission au régime en place, il cherche à construire sa personnalité et à se faire accepter d’eux comme un égal.
M. Tagomi, commercial japonais, veut absolument impressionner son invité, un officier nazi en visite secrète, cachant son identité en se faisant passer pour un commercial scandinave. Il va se mettre en rapport avec M. Childan afin que celui-ci lui propose un objet hors du commun. La vie de M. Tagomi est guidée par le livre des Transformations, il a besoin des conseils de l’Oracle pour prendre chaque décision.
Franck est ouvrier dans une usine dont l’activité principale est illicite. Celle-ci propose des contrefaçons d’antiquités américaines. Après son renvoi il va se lancer dans sa propre affaire et créer des bijoux en métal d’un style nouveau. Pour toucher la clientèle japonaise, il proposera ses créations à l’antiquaire.
Pendant ce temps là, son ex femme Juliana part à la recherche de l’auteur de « La Sauterelle Pèse Lourd », un livre offrant une autre version de l’histoire. Elle va s’amouracher d’un italien qui a pour mission, d’éliminer cet auteur. Elle saura éviter ce drame et prévenir Hawthorne Aberden des menaces qui pèsent sur lui.
« Le Maître du Haut Château » est une uchronie. Philip K. Dick change le réel pour en créer un nouveau et nous amener à réfléchir. Il pose avec ce roman une interrogation sur les fondements de la réalité.
Durant tout le récit, les personnages vivent une réalité, mais le livre « La Sauterelle Pèse Lourd » leur en présente une autre, qui est selon l'auteur la vérité. Une lente mise en abyme va les pousser à admettre que leur réalité n’est qu’une fiction, ce postulat étant doublement appuyé par le livre des Transformations. Cet ouvrage est un roman dans le roman, une

Comme vous l’aurez compris, « Le Maître du Haut Château » est une nouvelle vision sur le réel. Un livre qui perturbe de par sa forte conviction à nous faire vivre, et surtout accepter une histoire fictive comme possibilité de réel. Alors, vivons-nous à cet instant précis, la réalité ? Ou une immense fiction ? Où se situe la frontière entre les deux ?
Ed. J’ai Lu – 1962
7 novembre 2007
« Les Tribulations d’une Jeune Divorcée » d’Agnès Abécassis

La vie de Déborah prend un nouveau tournant. Femme au foyer, soumise à son mari (quelle femme ne l’ai pas), lui passant ses moindres caprices, se retrouve maintenant seule pour élever ses deux filles. En apprenant l’infidélité de Jean-Louis, elle a décidé de divorcer. Aujourd’hui Déborah se retrouve seule pour affronter de multiples péripéties : comment tuer un cafard sans s’évanouir ni fuir en courant en poussant des cris d’hystérique ? Monter un meuble Ikea correctement et en un temps normal (et non en deux semaines). S’occuper de ses deux fillettes et travailler en même temps.
Mais la plus grande épreuve pour Déborah sera : retrouver une vie sentimentale digne de ce nom sans attirer à tous les coups des cas sociaux.
Ce livre, qui est un pur bonheur pour nous les femmes, se déguste comme une gourmandise. Le quotidien de Déborah est une sorte de miroir qui reflète ce que nous avons été, et ce qu’aujourd’hui nous pensons et vivons. Les situations sont tellement cocasses et prévisibles que nous ne pouvons nous empêcher de nous esclaffer à chaque paragraphe. Le rire se manifeste car nous comprenons ce que traverse cette jeune mère divorcée. Entre les soirées pyjama entre filles à raconter les derniers potins, les rendez-vous galants où nous stressons de ne savoir quoi porter, comment nous comporter, quelle image renvoyer à l’autre. Les doutes qui nous assaillent lorsque nous nous retrouvons seule devant la télé, avec pour seule compagne notre mélancolie.
« Les Tribulations d’une Jeune Divorcée » est un livre sur et pour les femmes. Que vous soyez célibataires, mariées, divorcées, avec ou sans enfants, mesdames et mesdemoiselles plongez vous dans ce roman. Nos zygomatiques n’ont jamais été aussi contents d’être sollicités.
Le propos est léger, très pertinent, et on sent un certain vécu dans cette histoire.
Comment ne pas aimer Déborah. Cette jeune mère complètement paumée devant cette nouvelle vie qui s’offre à elle. Mais prête à retrousser ses manches et à se battre pour y arriver. Avec « Les Tribulations d’une Jeune Divorcée », Agnès Abécassis enchaîne

Un livre très actuel, positif, jamais Déborah ne se plaint d’avoir divorcé, elle n’a aucun regret, elle est l’image d’une femme libérée. Une histoire amusante que je recommande à chacune d’entre vous.
Pour les messieurs curieux, n’hésitez pas à suivre les aventures de Déborah. Je pense que ça vous permettra de comprendre et, qui sait, d’apprendre certaines choses sur nous. Je sens que vous êtes encore dans le flou…
Ed. Pocket – 2004
« Le Père de nos Pères » de Bernard Werber

Le Professeur Adjemian vient d’être assassiné. Pour quelle raison ? Le paléontologue aurait découvert le fameux chaînon manquant, répondant à cette question fondamentale : « d’où venons-nous ? ». Une jeune journaliste stagiaire va s’intéresser de plus près à ce mystérieux assassinat. Lucrèce Nemrod, à force de persuasion, va partir en quête d’indices et remonter la piste de cette théorie avec l’appui d'Isidore Katzenberg, ancien journaliste scientifique, qui vit maintenant reclus dans son château d’eau.
Quelque part en Afrique il y a plusieurs millions d’années. IL fait parti d’une tribu de primates en voie d’évolution. La hiérarchie y est simple : les dominants qui ont tous les droits, dont fait parti le chef de la horde, les dominés et les souffres douleur.
Leur intelligence commence à poindre, nous ressentons les prémices de l’intellect humain. IL se détache petit à petit du reste de la tribu, et va faire l’apprentissage des premiers sentiments, l’instinct commence à laisser la place au raisonnement. Le premier humain serait-il en train d’apparaître ?
Deux intrigues qui vont nous amener au même but, la découverte des origines de l’humanité. « Le Père de nos Pères » est un polar paléontologique, à l’intrigue captivante. D’un côté nous suivons Lucrèce (la petite souris) et Isidore (l’éléphant) dans leur enquête, nous emmenant jusqu’aux confins de l’Afrique. De l’autre nous sommes spectateur de la vie d’un jeune primate qui va faire son apprentissage de la vie.
Jusqu’au dernier mot le suspense est intense, et la fin on ne peut plus spectaculaire. Les interrogations sur nos origines fusent, il est impossible de refermer ce livre sans se poser des tonnes de questions. Certes l’auteur nous offre sa philosophie, mais ce serait trop facile que ce soit la seule vérité possible ! Et un livre de Bernard Werber nous ouvre obligatoirement l’esprit vers d’autres horizons de réflexion.
« Le Père de nos Pères » se présente pas seulement tel un polar, les genres se mélangent et s’enchaînent sans cesse, ce roman devient tantôt conte philosophique, puis enquête journalistique, en passant par le roman d’aventure ou la biographie.

« Le Père de nos Pères » est le livre que je conseille à tous les curieux. Un roman à la fois éducatif, palpitant, et rempli d’émotion. Une superbe histoire sur nous, les hommes.
Parmi ceux qui liront cet ouvrage, merci de me dire si vous aussi vous avez eu subitement envie d’adopter un petit goret. Ou suis-je la seule ?..
Ed. Livre de Poche – 1998
« Où est le Bec ? » de Gordon Zola

Guillaume Suitaume, l’inspecteur dont la réputation n’est plus à faire dans l’hexagone, va tomber sur un bec. Un mystérieux serial killer s’en prend au monde littéraire. Enlevant les grandes figures, celles qui privilégient la forme au fond, et qui font de l’écriture le domaine de rares érudits. Deux meurtres aussi tordus que celui qui les revendiquent. Des messages étranges laissés sur les murs ou en guise d’autographe sur la première page d’un ouvrage. Mais qui est ce Bec qui fait tourner en bourrique la police ? Ce drôle d’oiseau, meurtrier et kidnappeur, aussi subtile dans ces assassinats, que dans son humour ? C’est ce que doit découvrir l’inspecteur Suitaume.
« Où est le Bec ? » est un thriller décapant. Dès le début M. Zola (pas Emile, l’autre) nous met dans le feu de l’action ; calembours, jeux de mots, métaphores et périphrases, tout s’enchaîne et se déchaîne à travers le texte. Les rebondissements sont légions, nous suivons cette enquête ainsi que les méfaits du kidnappeur d’auteurs avec énormément d’intérêt.
Je tiens à prévenir dès cet instant, que le lecteur totalement hermétique à l’humour doit, de ce pas, passer son chemin et se tourner vers une autre littérature. La plume de Gordon Zola n’a de cesse de distiller un humour parfois lourd, parfois grinçant, mais toujours aussi efficace. Un humour amené des fois de manière insistante, avec des répétitions de formules mais déformées au fur et à mesure de leur énumération, un sourire niais naissant sur notre visage de lecteur fatigué par une journée de labeur dans la grisaille d’un bureau.
Ce roman doit se prendre pour ce qu’il est, un moment de pure d

Vous recherchez de nouvelles raisons de rire et d’avoir le sourire toute la journée ? Alors jetez-vous sur les livres des Editions du Léopard Masqué. Ce petit félin cachait bien son jeu (et son visage), mais nous autres lecteurs toujours à la recherche de nouvelles émotions avons découvert son secret et son trésor caché !« Quand ce qui prête à rire donne à penser », voici une bien belle pensée.
Ed. Les Editions du Léopard Masqué – 2006
1 novembre 2007
Foire du Livre à Brive la Gaillarde
Me voici de retour de la Foire du Livre annuelle de Brive la Gaillarde. Ca y est je l’ai fait !
Cette 26ème édition du salon de Brive va rendre hommage à Colette, et c’est durant ce dernier week-end d’octobre que va être dévoilé la dernière liste des Goncourts. Je ne pourrai malheureusement pas vous la donner car je n’ai pu assister à la diffusion de celle-ci.
Samedi 27 octobre 2007
Mais commençons par le commencement. Arrivée le samedi midi en Corrèze, me voici parti pour la Foire et la découverte de Brive la Gaillarde, ville que je ne connaissais pas jusque là.
Tout comme le salon de Nancy, celui de Brive est très très fréquenté. D’autant plus que de grands auteurs sont présents durant le week-end. Je ne vous cache pas que je trépignais d’impatience à l’idée de rencontrer Amélie Nothomb. Un rapide petit tour des stands afin de faire un petit repérage et me voilà devant le stand d’Amélie, livres en mains, pour enfin approcher un de mes auteurs préférés.
Amélie arrive enfin avec quelques minutes de retard. La séance de signatures démarre, Amélie est absolument adorable, malgré la vitesse à laquelle s’enchaînent les dédicaces, elle prend le temps de discuter avec chacun d’entre nous. Avec la foule amassée autour d’elle je n’ose demander à l’auteur de prendre quelques minutes pour une photo. Ce ne sera que partie remise car après un moment la voici plus disponible :).

Cette 26ème édition du salon de Brive va rendre hommage à Colette, et c’est durant ce dernier week-end d’octobre que va être dévoilé la dernière liste des Goncourts. Je ne pourrai malheureusement pas vous la donner car je n’ai pu assister à la diffusion de celle-ci.
Samedi 27 octobre 2007
Mais commençons par le commencement. Arrivée le samedi midi en Corrèze, me voici parti pour la Foire et la découverte de Brive la Gaillarde, ville que je ne connaissais pas jusque là.
Tout comme le salon de Nancy, celui de Brive est très très fréquenté. D’autant plus que de grands auteurs sont présents durant le week-end. Je ne vous cache pas que je trépignais d’impatience à l’idée de rencontrer Amélie Nothomb. Un rapide petit tour des stands afin de faire un petit repérage et me voilà devant le stand d’Amélie, livres en mains, pour enfin approcher un de mes auteurs préférés.
Amélie arrive enfin avec quelques minutes de retard. La séance de signatures démarre, Amélie est absolument adorable, malgré la vitesse à laquelle s’enchaînent les dédicaces, elle prend le temps de discuter avec chacun d’entre nous. Avec la foule amassée autour d’elle je n’ose demander à l’auteur de prendre quelques minutes pour une photo. Ce ne sera que partie remise car après un moment la voici plus disponible :).

Amélie en pleine dédicace

Je me décide ensuite à aller saluer les autres auteurs que je connais. Notamment Catherine Laborde que je n’avais pas revue depuis les Nocturnes en juillet. Toujours aussi gentille, nous prenons le temps de discuter un peu et je craque sur son premier livre qu’elle me dédicace avec plaisir. A côté d’elle se trouve Patrick Graham, jeune auteur de polar dont j’avais entendu parler sur le forum de Plume Libre. Derrière un aspect sérieux et un peu froid au premier abord, Patrick s’avère être charmant et super bavard. A plusieurs reprises nous aurons le plaisir de discuter durant le week-end.
Au détour des autres stands je vais retrouver également Bernard Simonay, rencontré à Nancy, Lola Lafon que j’avais revue à Mouans Sartoux, et faire la connaissance d’Agnès Abécassis auteur des « Tribulations d’une Jeune Divorcée » (un livre que je conseille à toutes les filles et dont je parlerai très prochainement) et de Stéphanie Janicot.

Catherine Laborde

Au détour des autres stands je vais retrouver également Bernard Simonay, rencontré à Nancy, Lola Lafon que j’avais revue à Mouans Sartoux, et faire la connaissance d’Agnès Abécassis auteur des « Tribulations d’une Jeune Divorcée » (un livre que je conseille à toutes les filles et dont je parlerai très prochainement) et de Stéphanie Janicot.

Catherine Laborde



Patrick Graham
Pour une fois ce fut un salon assez féminin contrairement aux précédents. L’après midi passe vite, trop vite, il faut déjà retourner à l’hôtel. La journée s’achève et il faut penser à se sustenter et prendre un peu de repos pour assurer le dimanche.

l'affluence au salon !
Dimanche 28 octobre 2007
Le dimanche fut un peu plus calme, pas tant dans l’affluence qui fut plus importante encore que la veille, mais pour la course aux dédicaces. Cette journée fut surtout consacrée à discuter, partager des impressions, et aussi trouver un moyen pour rentrer sur Nice… Que je vous explique. J’ai eu la merveilleuse idée de réserver un vol Paris / Nice afin de ne pas avoir à subir un trajet de 12h en train. Pourquoi merveilleuse idée ? Tout simplement parce que la compagnie chez qui j’avais réservé n’a pas trouvé mieux que de faire grève juste ce week-end (vous voyez sans doute de qui je veux parler). De ce fait, en ce beau dimanche ensoleillé, j’essaie désespérément de savoir si mon vol est maintenu. Oh joie ! Celui-ci est annulé ! Me voilà bien, je suis coincée à Brive à moins de subir les fameuses 12h de train (de nuit de surcroît).
Cette journée fut assez physique. Je ne compte plus le nombre d’aller / retour entre la gare et le salon, mais en dehors de ce petit désagrément la journée fut excellente.
Je suis très heureuse d’avoir put me rendre à le Foire du Livre de Brive la Gaillarde. Un salon exemplaire pour son organisation. Il ne manquait qu’une petite chose, la présence de Bernard Werber et ça aurait été parfait. Là aussi ce n’est que partie remise ;).
Petites photos supplémentaires :

Bruno Masure
17 octobre 2007
« Magnus » de Sylvie Germain

Ses yeux sont singuliers, ils ont la forme et le doré - un peu fané - de la corolle de renoncules, ce qui donne un regard doux, embué d’étonnement. »
« Magnus est un homme d’une trentaine d’année, de taille moyenne, aux épaules massives, au visage taillé à la serpe. Il émane de lui une impression de puissance et de lassitude.
Ses yeux, brun mordoré virant parfois à l’ambre jaune, sont enfoncés dans l’ombre des orbites, ce qui lui donne un regard singulier - de rêveur en sentinelle »
« Magnus », paru pour la première fois en 2005, a obtenu le prix Goncourt des Lycéens. Cette histoire a la saveur d’un conte, d’une longue rêverie, mais aussi une remise en question sur la mémoire.
C’est l’histoire d’un enfant, Franz-Georg, né avant la seconde guerre mondiale. De sa prime enfance, il n’a aucun souvenir. Seuls sont conservés ceux vécus après ces 5 ans. Les souvenirs d’une vie de fuite. Les souvenirs d’une mère tellement attachée à son enfant, pour mieux le délaisser quelques années plus tard. Les souvenirs d’un père trop souvent absent, et qui, lorsqu’il rentre à la maison, ne lui montre aucune forme d’affection.
Pour Franz-Georg, Magnus, son ours en peluche, est son seul confident et le témoin dans sa quête d’identité. Car il va lui falloir tout réapprendre. Sa mémoire ne serait que mensonges. Toute sa vie Franz-Georg va partir à la recherche de ses 5 premières années pour comprendre qui il est réellement, pour combler le trou noir de son enfance.
« Magnus » est construit comme un long monologue intérieur. Chaque phrase est poésie, chaque mot choisi avec soin pour sa sonorité. Sylvie Germain met en avant l’expression des sentiments, le conflit interne que vit le héros à travers ses pensées et ses questionnements.
Le découpage des chapitres y contribue, chacun est un fragment de la vie de Magnus (nom que prendra le personnage au fil de l’histoire, ne faisant plus qu’un avec son confident). Ils sont entrecoupés de séquence, notule, écho, résonances, éphéméride, des scissions dans le récit apportant e

En plus d’une recherche d’identité, « Magnus » c’est aussi l’évocation du mal, personnifié sous les traits du père. Une œuvre à la grâce subtile sur la douleur de la perte.
« Magnus » est une œuvre qui ne laisse pas indifférent. Tout contribue au trouble, la période historique dans laquelle le roman s’inscrit, ainsi que les souffrances de l’âme du héros. Une histoire poignante et pleine de sensibilité.
Ed. Folio – 2007
« Le Mystère des Dieux » de Bernard Werber

Les Anges.
Au-dessus des Anges,
Les Dieux.
Au-dessus des Dieux,
?
A la fin du « Souffle des Dieux », Bernard Werber nous avait laissé sur de nombreuses portes ouvertes. Concernant la symbolique des chiffres, abordée tout au long de ce cycle, nous avions eu un aperçu du 8, et une évocation légère du 9, nous laissant sur de grandes interrogations quant à la signification de ces deux derniers chiffres. Quelles vont être les révélations de ce troisième opus ? Qui va gagner et gravir la montagne ?
Toutes les réponses sont là, dans ce nouveau tome.
Au début, la promotion comptait 144 élèves dieux. Au fur et à mesure des éliminations, le nombre d’élèves s’amoindri de plus en plus. A quelques instants de la finale ils ne sont plus qu’une poignée. Alors, qui va reporter le jeu d’Y ?
« Le Mystère des Dieux », ce roman tant attendu par les fans, tient toutes ses promesses. Dans le tome précédent, nous avions laissé Michael Pinson face à la révélation d’une deuxième montagne sur Aeden. Celle qui abriterait l’être suprême.
Au début de ce dernier tome nous retrouvons le héros à la veille de la grande finale à Olympie. L’événement qui se prépare nous laisse entrevoir la suite de l’intrigue, un élève va enfin gravir cette montagne et accéder au savoir absolu. Mais, alors que la finale vient de se jouer, nous nous retrouvons dépités. Un grand rebondissement vient changer le fil de l’intrigue, et la peur de ne finalement pas connaître le fin mot de l’histoire vient nous tenailler. Allons-nous apprendre la signification de ce 9 tant attendu ?
Malgré le changement de cap de cette aventure, nous nous laissons entraîner dans les nouvelles péripéties. Les lignes défilent, l’espoir renaît, et nous arrivons enfin au dénouement…
Je ne souhaite pas vous en dire trop. Si je révèle ne serait-ce qu’un élément cela enlèvera tout le charme de ce roman. Tout ce que je peux vous dire, c’est que oui nous apprenons la signification du 9, mais aussi du 10. Et au-dessus du 10 ?..
« Le Mystère des Dieux » clôture magnifiquement la trilogie. Une nouvelle fois Bernard Werber nous pousse à nous questionner sur les mystères qui nous entourent, à travers une très belle histoire pleine d’émotions.
En effet, les sentime

« Le Mystère des Dieux » est un livre sublime, envoûtant, qui nous pousse de plus en plus loin dans la réflexion. A dévorer sans attendre !
Ed. Albin Michel – 2007
14 octobre 2007
« Une Fille comme les Autres » de Jack Ketchum

Depuis la mort accidentelle de leurs parents, Megan Loughlin et sa petite sœur Susan se retrouvent orphelines et sans foyer. Heureusement que tante Ruth est là pour les prendre sous sa protection. Mère célibataire, elle va héberger les deux jeunes filles en plus de ses trois fils, Woofer, Willy et Donnie.
Pour tous les gosses du quartier, la maison des Chandler est l’endroit où l’on peut que se trouver bien. Ruth est une mère peu contrariante, contrairement aux autres mamans. Une femme agréable, accueillante, pleine d’humour, et qui offre des bières en cachette aux garçons.
Mais Ruth n’est pas si « parfaite » que ça. Derrière ce portrait de femme cool avec les enfants, se cache en fait une femme aigrie. Une femme qui ne supporte pas les femmes. Qui, quelque part, se déteste elle-même.
Qui pourrait deviner dans ce calme petit quartier, que les cruautés les plus inimaginables, les pires sévices, seront perpétrés dans cette maison ? Qu’entre les murs d’un abri antiatomique, une fille comme les autres sera mise à mort.
Inspiré d’un fait divers arrivé aux Etats-Unis en 1965, « Une Fille comme les Autres » n’est pas un roman dérangeant, il est pire que ça. Jack Ketchum nous plonge certes dans l’horreur, mais une horreur ancrée dans le réel et au monde que nous côtoyons chaque jour.
Le roman démarre comme une histoire de Stephen King. C’est l’été, pour les ados du quartier ce sont enfin les vacances. Les journées se passent entre excursion au ruisseau, parties de base-ball, fêtes foraines, et le Jeu. Puis l’intrigue nous plonge petit à petit dans l’innommable. Nous savons à quel point les enfants peuvent être cruels entre eux, mais quand cette cruauté est autorisée par un adulte… Essayez seulement d’imaginer jusqu’où ils peuvent aller. La jeune Meg elle le sait, elle n’a pas besoin d’imaginer. Enchaînée dans cet abri, elle sait, elle subit, à la merci d’une bande d’adolescents qui ne se rendent plus compte de leurs actes, et d’une mère de famille qui a totalement perdu l’esprit. Cette femme alimentée par sa haine, imaginant les pires tortures dans le but de faire regretter à Meg une chose, une seule chose, celle d’être ce qu’elle est : une femme.
« Une Fille comme les Autres » ne laisse pas indifférent. Ce roman est horrible. Horrible car il dépeint des faits qui se sont passés. A la

Un roman très dur, difficile à supporter, qui vous entraînera au plus profond de la cruauté humaine. Comme le dit Stephen King dans sa préface : « ce roman ne se borne pas à promettre la terreur, il tient ses promesses ».
Ed. Bragelonne – 2007
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