10 février 2008

“Le Rasoir d’Ockham” d’Henri Loevenbruck

Des meurtres en série.

Une secte sanguinaire surgie du passé.

Six pages mystérieusement disparues d’un manuscrit du XIIIe siècle


Ari Mackenzie vient juste de raccrocher son téléphone. Son ami, et ami de son père, Paul Cazo a quelque chose de très important à lui révéler. Ari saute dans le premier train qui l’amènera à Reims. Mais lorsqu’il arrive à l’appartement de son ami il va se retrouver face à une armada policière. Paul Cazo vient d’être tué. Pourquoi ? Par qui ? Et qu’avait-il de si important à dire à Ari pour que cela lui coûte la vie ?

Analyste de la Direction Centrale de Renseignements Généraux, spécialisé dans les sectes, Ari Mackenzie va se retrouver confronté à une série de meurtres pour le moins mystérieuse. Chacun de ces homicides serait lié aux pages disparues du carnet de Villard de Honnecourt, un manuscrit du XIIIe siècle conservé aujourd’hui à la Bibliothèque Nationale. Malgré les obstacles placés sur son chemin, Ari va se lancer dans l’enquête afin de découvrir qui et surtout pourquoi son ami a été assassiné. Très vite, il est confronté à un groupe occulte dont le but est de rassembler les fameuses pages et découvrir le secret qu’elles renferment. Un secret qui pourrait bouleverser le destin de l’humanité.


Pour ce troisième thriller, Henri met la barre encore plus haut, si on le compare au "Testament des Siècles" ou à l'excellent "Syndrome Copernic". Des personnages super attachants, une intrigue qui nous tient en haleine jusqu’au bout, même après avoir refermé le roman, et des descriptions qui en viennent à nous mettre mal tant l'intensité est forte. Non seulement ce livre nous prend pour un bon moment de lecture, mais nous en venons à le vivre avec nos tripes. J'avoue m'être sentie vraiment mal en lisant une scène très dérangeante.

Dès le début, Henri plante le décor avec le premier meurtre. Un homme, attaché à une table, totalement paralysé, mais totalement conscient qu’il vit ses derniers instants. Il sait qu’il va bientôt mourir et qu’il n’aura pas su garder son secret. Puis les événements vont s’enchaîner à toute vitesse, et voyant que les pièces sont en train d’avancer sur l’échiquier, donnant l’avantage à l’adversaire, Paul Cazo essaie de prévenir le fils de son ami, avant que l’irrémédiable ne se produise. Hélas, la partie est déjà bien entamée.


Encore une fois tout va très vite avec une écriture cinématographique qui ne nous laisse guère de répit. Dès la première page nous sommes happés par l’aventure dont il devient difficile de se décrocher avant la fin. Durant toute cette histoire, nous suivons un personnage mis à mal, torturé émotionnellement, ballotté entre courses poursuites, mystères et une histoire d'amour bien compliquée. Et lorsqu'enfin le voile semble se lever, après tant de péripéties, pour lui révéler ce fameux secret que renferment les six pages du manuscrit, nous ressentons la même frustration que le héros.

Je n'irai pas par quatre chemins, ni ne tergiverserai plus longtemps, “Le Rasoir d’Ockham” est Le Thriller à lire cette année, et va vite devenir une référence du genre. Un livre à dévorer absolument, au sens figuré comme au sens propre du terme ! Et qu’on a réellement envie de bouffer lorsque nous arrivons à la fin. Mais là je n’en dirai pas plus.

“Le nouveau maître du thriller français”... Oui, sans conteste. Henri Loevenbruck fait aujourd’hui parti de ces auteurs à côté desquels on ne peut passer, et il nous le prouve avec ce petit bijou. Si je n’ai qu’un seul conseil à vous donner : jetez-vous sur ce roman ! Puis prenez votre mal en patience.


A suivre...



Ed. Flammarion Thriller - 2008

3 commentaires:

Decipher a dit…

Henriiiiiiiiiiiii on t'aime!!!!!!!!!
N'empeche il nous a mis une belle claque avec son rasoir.
Maintenant reste à savoir avec quoi je vais le manger son roman...Ce qui est sur, ce qu'il doit se déguster avec un bon whisky écossais ^^

Anonyme a dit…

Merci !!!
Très touché !
Et bon appetit ! :-)

La fripouille lorraine a dit…

C'est clair qu'on attend la suite avec impatience!!!