27 février 2008

« Gaïa » de Yannick Monget


« L’homme n’a pas su respecter la Nature. A présent il n’y a plus aucune raison pour que la Nature respecte l’homme. »


Alexandre Grant, PDG de la société d’exploitation forestière Amazonian Wood et du laboratoire de recherche Genetics, doit se rendre le plus rapidement possible en Amazonie afin de rassurer les employés. Il s’y passe des choses étranges et les ouvriers n’osent plus travailler dans la vaste forêt, de crainte que les esprits se rebellent. Mais Alexandre n’en a cure, les esprits ça n’existent pas, et ce ne sont pas quelques croyances qui vont empêcher son exploitation de tourner.

A peine pose-t-il les pieds sur le sol sud américain, qu’il se fait agresser par le mouvement écologiste, basé non loin du site. Alexandre va faire la connaissance d’Anne Cendras, biologiste française, mais cette rencontre ne se fera pas dans les meilleurs termes.

New York, une semaine plus tard, les choses ont empiré sur le site d’exploitation et le PDG est sans nouvelle de son assistant. Une étrange épidémie vient de s’abattre sur Manaos et toutes les communications sont rompues. Mais il ne peut rester à attendre, déjà un avion l’attend pour l’amener en France où une réunion très importante a été organisée.

Mais que se passe-t-il sur

 Terre ? Serait-ce les éruptions solaires qui perturbent tout ? Et quelle est donc cette épidémie ? Pour Alexandre Grant ce voyage en France va être le début du cauchemar…


Un thriller écologique qui démarre avec un scénario catastrophe qui n’aurait rien à envier au « Fléau » de Stephen King. Les systèmes de communication sont perturbés, des éruptions solaires coupent les divers satellites, une épidémie fulgurante décime à une vitesse affolante la population humaine et le climat s’emballe… Yannick Monget n’hésite pas à mettre en place des événements forts et ce dès le début. En quelques chapitres il nous présente le pire scénario qui pourrait arriver à la planète. Dès les premières lignes il met en place des personnages qui vont vite devenir attachants, mais qui ont une part obscure. Au fil de la lecture nous en venons à soupçonner tel ou tel protagoniste. Et jusqu’au bout Yannick Monget nous surprend, enchaînant les coups de théâtre dans un monde devenu hostile pour l’homme.

Le style est efficace, en quelques phrases nous sommes plongés dans le décor, et partons dans une aventure épique proche des romans de René Barjavel. Tous les ingrédients sont réunis pour que le lecteur reste accroché à l’histoire, qui ne souffre d’aucun temps mort. Mais outre son côté divertissant, « Gaïa » est une réflexion sur notre monde, sur le devenir écologique de la Terre. Les sujets, que l’auteur aborde, dépassent rapidement le stade du simple divertissement.

Si je devais faire une comparaison, « Gaïa » est une sorte de « Matrix » revu sous le thème de l’écologie.


Yannick Monget entre dans la lignée des auteurs qui, à travers des histoires, cherchent à nous ouvrir les yeux et la conscience sur le monde qui nous entoure. Car lorsque vous refermez ce livre, vous ne pouvez vous empêcher de vous dire « Et si ça arrivait ?.. ». Il est peut être encore temps de changer notre comportement…


« Quand un homme désire tuer un tigre, il appelle cela sport.

Quand un tigre le tue, il appelle cela férocité »

George Bernard Shaw (1856-1950)


« L’homme croit quelquefois qu’il a été créé pour dominer, pour diriger. Mais il se trompe. Il fait seulement partie du Tout. Sa fonction ne consiste pas à exploiter, mais à surveiller, à être régisseur. L’homme n’a ni pouvoir, ni privilèges, seulement des responsabilités. »

Voix des sages indiens.




Ed. France Europe Editions – 2006

1 commentaire:

Decipher a dit…

Bon, les auteurs français, va falloir vous calmer un peu! Arrêtez d'être bons! On suit plus là ^^