11 août 2007

« Le Syndrome Copernic » d’Henri Loevenbruck

"Ils lui avaient dit qu’il souffrait d’une schizophrénie paranoïde aiguë.
Mais Vigo Ravel le sait : les voix qu’il entend dans sa tête ne sont pas des hallucinations.
Ce sont les pensées des gens.
Les vôtres."

Et oui, encore une chronique sur un roman d'Henri. Après le « Testament des Siècles », voici le deuxième thriller de ce cher auteur qui nous emmène sans cesse en escapade, enchantant le lecteur depuis la parution de ses deux cycles de fantasy, la «Moïra» (qui est ressorti aux éditions Bragelonne en version intégrale en Juillet 2007) et «Gallica», oeuvres dont je vous parlerai une fois prochaine. Bon d'accord j'arrête de l'encenser, mais vous verrez quand je m'attaquerai à Stephen King ou Tolkien !..

Complot d’état ? Hallucinations ? Tout commence le matin du 8 août, un attentat fait s’effondrer la tour SEAM du quartier de la Défense, événement qui ne sera pas sans rappeler le 11 septembre 2001.
Comme chaque semaine, Vigo Ravel se rend dans cet immeuble pour son rendez-vous hebdomadaire avec son psychiatre. Mais ce matin là, il fuit la Tour, poussé par une intuition, une voix qu’il a entendu dans sa tête. A partir de cet instant sa vie va changer…

Dès les premières lignes nous sommes happés dans l’intrigue.
Durant toute la première partie, ce sont les doutes de Vigo qui nous assaillent, est-il schizophrène ou pas ? Les attentats ont-ils vraiment eu lieu ? La réalité dans laquelle il pensait vivre est-elle si réelle que ça ? Dans cette recherche de la vérité, à aucun moment la pression, aussi bien pour nous que pour le personnage, ne se relâche.
Cette pression monte petit à petit jusqu’au déclenchement d’une course poursuite effrénée nous emmenant de révélation en révélation. Chaque élément de l’intrigue que l’on pense avoir élucidé, vient renforcer un peu plus le mystère entourant la vie de Vigo Ravel. Le roman devient presque perturbant, nous amenant à nous poser des questions, on s’impatiente de savoir enfin le pourquoi du comment, et ce jusqu’au dénouement final. Et là c’est le choc, la vérité nous tombe dessus, nous laissant effondrés alors que le voile se lève enfin.
En parallèle du récit, les notes personnelles que Vigo consigne scrupuleusement dans ses carnets Moleskine offrent des repères sur la personnalité et les questionnements du héros, une mine d’information donnant une nouvelle dimension au personnage.

Un roman passionnant, où le rythme s’accélère au fil de l’histoire, un livre qui ne peut se refermer qu’une fois le point final atteint.

La lecture du précédent thriller n’est pas indispensable à la compréhension de cet ouvrage, mais apporte un plus pour le lecteur qui y retrouvera, avec un plaisir non dissimulé, certains personnages présents à nouveau dans cette histoire.

En conclusion, si vous êtes friands de grands complots, jetez vous sur ce roman sans attendre. « Le Syndrome Copernic » est un vrai petit joyau.


Ed. Flammarion Thriller – 2007

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tout simplement génial ! A lire et à relire !