21 août 2007

« Cujo » de Stephen King

Dans l’œuvre de Stephen King, l’angoisse est décortiquée dans tous les sens. Il sait mettre en exergue nos pires cauchemars en faisant ressurgir les monstres qui étaient planqués sous notre lit ou dans le placard. Ceux qui nous effrayaient tant, la lumière une fois éteinte. Mais il est d’autres angoisses qu’il sait mettre en valeur, des situations qui peuvent être très réelles.

Cujo est un Saint-Bernard âgé de 5 ans. Depuis qu’il est arrivé dans la famille Camber, il est tout ce qu’il y a de plus affectueux. Pour Brett, Cujo est devenu son meilleur ami. Seulement, un jour alors qu’il poursuit un lapin, Cujo va se retrouver coincé dans l’entrée d’un terrier. A force d’aboiements et de gesticulations, les chauves-souris présentes dans ce refuge vont finir par s’en prendre à cet intrus fort bruyant, et lui inoculer le virus de la rage suite à une morsure au museau.
Petit à petit, le pauvre animal va plonger dans un enfer de souffrance. Se jetant sur tout ce qui pourrait justifier cette douleur qui le tenaille, l’amenant à la folie. Une folie meurtrière.
La famille Trenton traverse une période difficile. Tad, le fils, a des nuits agitées. Comme tous les enfants de son âge, il croit voir un monstre tapi dans son placard.
Donna vit mal sa situation de femme au foyer. Elle fini par avoir une relation extraconjugale, à laquelle elle souhaite maintenant mettre un terme. Mais c’est sans imaginer les conséquences désastreuses que cette décision va entraîner.
Vic, père de famille heureux, doit partir en voyage d’affaire pour essayer de conserver son plus gros client et surtout faire survivre son entreprise. A quelques jours de son départ, sa femme lui apprend qu’elle l’a trompé. Ne pouvant faire autrement Vic part tout de même pour Boston, mais là-bas il sera à cent lieues de se douter que les vies de sa femme et de son fils seront menacées par un Saint-Bernard enragé.

Dans « Cujo », nuls fantômes, vampires, extra-terrestres et autres créatures diaboliques, il s’agit juste d’un malheureux chien atteint d’un mal qui lui fait perdre la raison. Stephen King nous narre l’histoire d’un animal qui plonge dans la terreur toutes ses potentielles victimes.
Un roman palpitant, un chef d’œuvre de suspense, qui nous plonge dans une angoisse telle que l’on en ressort avec des sueurs froides. On ne peut s’empêcher de frissonner durant tout le récit, et notre tension est palpable quand vient le dénouement.
Ce qui fait que cette histoire a un tel pouvoir sur le lecteur, c’est qu’elle pourrait être vraie. La situation dans laquelle se retrouvent Donna et Tad pourrait être vécue par n’importe lequel d’entre nous. Et lorsque nous refermons ce roman, le regard halluciné, nous nous demandons comment nous aurions fait nous pour survivre.

Un de mes romans préféré de Stephen King. Malgré les longueurs au début, on a hâte de rentrer dans le vif du sujet, ce roman se dévore d’une traite. Tel un animal enragé nous tournons les pages pour savoir quel sera l’épilogue de cette sombre histoire. Un livre que je vous conseille.
Mais verrez-vous les chiens de la même manière après l’avoir refermé ?


Ed. Livre de Poche – 1981

1 commentaire:

La fripouille lorraine a dit…

J'ai pas osé tout lire... Je suis un peu comme Joe, je le mettrais volontiers au congélo! Trop peur de lire tout ce qui arrive au chien (vi, les humains, je m'en fiche! Faut pas faire de mal au chien!)