16 août 2007

« Le Papillon des Etoiles » de Bernard Werber

"Cette planète est notre berceau mais nous l'avons saccagée. Nous ne pourrons plus jamais la soigner ni la retrouver comme avant. Quand la maison s'effondre, il faut partir. Recommencer tout, ailleurs et autrement.
Le Dernier Espoir, c'est la Fuite."


Pour nous faire patienter avant la sortie du troisième volet du cycle des Dieux, Bernard Werber propose une odyssée dans l’espace. Un joli conte fantastique dans les étoiles.

Notre monde est en pleine auto destruction. Guerres, terrorisme, dictature, famine, fanatisme religieux, révolte des banlieues, dérèglement climatique… la liste est longue.
Pour Yves Kramer, jeune ingénieur en aéronautique, la bataille semble perdue, jamais nous ne pourrons améliorer les choses. L’humanité court à sa perte. Le dernier espoir, c’est la fuite. Un soir, il va avoir l’idée folle de ressortir le projet de son père. Construire un immense voilier de l’espace.
Aidé d’un milliardaire excentrique, le projet « Dernier Espoir » va être mis en place. Le but, partir vers un nouveau système solaire, pour recréer la vie sur une nouvelle planète et tout recommencer à zéro, mais en mieux. Le rêve de l’ingénieur devient réalité. Le « Papillon des Etoiles », gigantesque voilier de 32km de long propulsé par des voiles solaires grandes comme un continent, prend son envol pour un voyage interstellaire de plus de 1000 ans. A son bord 144 000 candidats sélectionnés avec soin, ainsi que les différents représentants de la faune et de la flore terrestre. Même Domino, le petit chat noir et blanc de l’auteur, est de la partie. La petite boule de poil ne manquera pas une occasion pour se faire remarquer, et ainsi détendre l’atmosphère dans le vaisseau.
Arriveront-ils à destination ? Réussiront-ils à faire mieux ?

Avec ce roman, Bernard Werber nous entraîne une nouvelle fois dans le rêve. Plus de 1000 ans d’histoire en 200 pages environ. Je ne vous cache pas que tout va très très vite. Le style est épuré, l’auteur ne s’attarde pas sur des détails, nous filons à la vitesse de la lumière vers le nouvel Eden.
Les thèmes de l’écologie et du fonctionnement d’une société sont omniprésents tout au long de l’histoire. Mais l’homme répète inlassablement les erreurs commises par le passé. A peine sorti de notre système solaire, nostalgie, jalousie, haine réapparaissent et détruisent peu à peu la belle idéologie de ce voyage, la reléguant au rang d’utopie. Les nouvelles générations, nées dans le vaisseau vont traverser des périodes de guerres et de paix semblables à celles connues sur la Terre. Essayez de chasser le naturel, il revient au galop. Le constat est sans appel, la violence est inscrite dans les gènes des humains.

Un roman que j’ai, une nouvelle fois, adoré. Je crois que je suis tombée amoureuse de l’œuvre de M. Werber. Beaucoup ont descendu ce livre, me concernant ce sera l’inverse. Je recommande cet ouvrage aux fans, mais aussi à ceux qui ne se sont jamais penchés sur les livres de Bernard. Cet auteur a le don de nous faire rêver, et de nous mettre face à notre nature profonde, nous amenant à de grandes réflexions.
Je ne dirai qu’un seul mot pour conclure, bravo !


Ed. Albin Michel – 2006

1 commentaire:

La fripouille lorraine a dit…

Bah ayé, ce viens de le lire. ce fut mon premier Werber...

Bon... que dire... j'aime bien la façon qu'il a de décrire les travers humains, nos faiblesses et nos contradictions. Je me suis posé beaucoup de questions (donc si on se croise à Nancy Bernard, préparez vous à être cuisiné à petit feu!!).

Bien rit avec les "disputes" entre Adrien et Elith!

Sinon, l'histoire est un tantinet farfelue, mais ça reste agréable à lire. Je réitererai l'expérience.