Parmi le grand nombre de romans écrits par Stephen King, en voici un des plus dérangeants. Une petite visite dans l’angoisse de la solitude…
Tu as l’air fine Jessie maintenant que tu es menottée à ce lit. Ne serais-tu pas un peu sotte à accepter tous les caprices de ton mari ? Hein ? Franchement. En plus, ça ne t’emballait pas au départ. Regarde-toi maintenant, qu’est-ce que tu vas faire ? Tu te retrouves dans ce chalet isolé, nue, attachée, et l’autre qui est étendu sur la moquette. Il ne risque pas de venir t’aider, il est claqué. Ca veut faire des galipettes, ça invente des jeux tordus, et paf, c’est la crise cardiaque. C’est bête le destin des fois. Qu’en penses-tu ? Lui il s’en fout il est mort, mais toi tu es encore bien vivante ! Mais pour combien de temps ? Attachée comme tu l’es tu ne peux pas partir. Les clés des menottes sont hors de portée. Le téléphone je ne t’en parle même pas, comment veux-tu t’en servir sans tes mains ! Tu veux hurler ? Il n’y a pas de voisins, donc tu peux t’égosiller autant que tu veux ça ne servira à rien. Et tu sais quoi ? Nous sommes en plein été. Tu risques d’avoir soif, faim aussi, tu n’es qu’un être humain après tout. Comme tout être humain tu vas avoir des besoins à assouvir.
Je ne veux pas te saper le moral mais là je crois que tu es bien dans la merde ma pauvre Jessie. Combien de temps vas-tu tenir ?
Ce roman est un huis clos dans la tête de Jessie. Cette femme d’âge mûr, va passer par tous les stades de l’angoisse jusqu’à la panique la plus totale. Et quand on se retrouve menottée à un lit, il peut s’en passer des choses dans votre tête. Au début vous allez essayer de raisonner, il faut absolument trouver une solution pour se sortir de là. Mais au bout d’un certain nombre d’heures, voir de jours, votre esprit commence à sombrer dans la folie. Les hallucinations arrivent, nourries par la faim qui vous tenaille, et cette soif atroce que vous ne pouvez assouvir.
« Jessie » est le livre de Stephen King qui m’a fait le plus d’effets. Jamais je n’ai lu un roman qui me plonge autant dans l’angoisse. A la lecture d’un chapitre, mon imagination était tellement sollicitée que j’ai cru tourner de l’œil. Imaginez, vous êtes bien installés, votre livre entre les mains, et vous sentez le malaise qui arrive. Il y a des livres comme ça qui vous prennent tellement aux tripes que les effets se font ressentir jusque sur votre organisme, « Jessie » fait partie de ceux là.
Stephen King s’amuse avec son héroïne, devenant presque sadique. Nous la voyons s’enfoncer toujours un peu plus dans ses délires. L’auteur lui fait vivre un véritable cauchemar dont elle ne ressortira pas indemne.
Ce roman se lit d’une traite, même si par moment vous n’avez qu’une envie, le refermer tant les images sont fortes. Mais la curiosité de connaître la suite est bien plus forte et vous continuez. Vous vous sentez mal mais vous voulez aller jusqu’au bout. Encore un chef d’œuvre pour le maître de l’angoisse.
Mesdames et mesdemoiselles, méfiez-vous si votre compagnon vous propose des petits jeux coquins avec des menottes, on ne sait jamais comment ça peut tourner…
Ed. Livre de Poche – 1992
Tu as l’air fine Jessie maintenant que tu es menottée à ce lit. Ne serais-tu pas un peu sotte à accepter tous les caprices de ton mari ? Hein ? Franchement. En plus, ça ne t’emballait pas au départ. Regarde-toi maintenant, qu’est-ce que tu vas faire ? Tu te retrouves dans ce chalet isolé, nue, attachée, et l’autre qui est étendu sur la moquette. Il ne risque pas de venir t’aider, il est claqué. Ca veut faire des galipettes, ça invente des jeux tordus, et paf, c’est la crise cardiaque. C’est bête le destin des fois. Qu’en penses-tu ? Lui il s’en fout il est mort, mais toi tu es encore bien vivante ! Mais pour combien de temps ? Attachée comme tu l’es tu ne peux pas partir. Les clés des menottes sont hors de portée. Le téléphone je ne t’en parle même pas, comment veux-tu t’en servir sans tes mains ! Tu veux hurler ? Il n’y a pas de voisins, donc tu peux t’égosiller autant que tu veux ça ne servira à rien. Et tu sais quoi ? Nous sommes en plein été. Tu risques d’avoir soif, faim aussi, tu n’es qu’un être humain après tout. Comme tout être humain tu vas avoir des besoins à assouvir.
Je ne veux pas te saper le moral mais là je crois que tu es bien dans la merde ma pauvre Jessie. Combien de temps vas-tu tenir ?
Ce roman est un huis clos dans la tête de Jessie. Cette femme d’âge mûr, va passer par tous les stades de l’angoisse jusqu’à la panique la plus totale. Et quand on se retrouve menottée à un lit, il peut s’en passer des choses dans votre tête. Au début vous allez essayer de raisonner, il faut absolument trouver une solution pour se sortir de là. Mais au bout d’un certain nombre d’heures, voir de jours, votre esprit commence à sombrer dans la folie. Les hallucinations arrivent, nourries par la faim qui vous tenaille, et cette soif atroce que vous ne pouvez assouvir.
« Jessie » est le livre de Stephen King qui m’a fait le plus d’effets. Jamais je n’ai lu un roman qui me plonge autant dans l’angoisse. A la lecture d’un chapitre, mon imagination était tellement sollicitée que j’ai cru tourner de l’œil. Imaginez, vous êtes bien installés, votre livre entre les mains, et vous sentez le malaise qui arrive. Il y a des livres comme ça qui vous prennent tellement aux tripes que les effets se font ressentir jusque sur votre organisme, « Jessie » fait partie de ceux là.
Stephen King s’amuse avec son héroïne, devenant presque sadique. Nous la voyons s’enfoncer toujours un peu plus dans ses délires. L’auteur lui fait vivre un véritable cauchemar dont elle ne ressortira pas indemne.
Ce roman se lit d’une traite, même si par moment vous n’avez qu’une envie, le refermer tant les images sont fortes. Mais la curiosité de connaître la suite est bien plus forte et vous continuez. Vous vous sentez mal mais vous voulez aller jusqu’au bout. Encore un chef d’œuvre pour le maître de l’angoisse.
Mesdames et mesdemoiselles, méfiez-vous si votre compagnon vous propose des petits jeux coquins avec des menottes, on ne sait jamais comment ça peut tourner…
Ed. Livre de Poche – 1992