16 septembre 2007

« Angemort » de Sire Cédric

"Un mystérieux collectionneur, amateur de cadavres.
Une jeune fille dotée d'un don de voyance très particulier.
Une âme d'ange cherchant à semer de dangereux poursuivants.
Des criminels n'hésitant pas à tout ravager sur leur passage pour récupérer leur proie."

Premier roman de Sire Cédric, « Angemort » se place dans la continuité de « Déchirures ». Une histoire teintée de noirceur, avec une touche gothique fantastique.

Cheverny est un drôle de collectionneur. Drôle ! Pas vraiment dans le sens où on pourrait l’entendre, mais plus bizarre. L’homme à des goûts morbides quant à ses acquisitions. La dernière qu’il cherche à obtenir est une peau humaine. Ce qu’il ignore, alors qu’il l’installe tel un trophée sur un mannequin d’osier, c’est que cette peau est celle d’un ange. Son pouvoir ne s’est pas éteint, et ceux à qui ce bien a été dérobé, vont tout faire pour le récupérer.
Mais l’ange souhaite-t-il retourner auprès de ses précédents maîtres ?

« Angemort » est un roman fantastique est moderne, où Sire Cédric élargit un peu plus l’univers déjà mis en place dans son recueil de nouvelles. Un monde personnel, sanglant, érotique, exubérant.
Comme dans « Déchirures », nous sommes de suite plongés dans l’action. Et c’est peut être là que le bas blesse. Autant dans les nouvelles, l’écriture nerveuse et emportée de l’auteur ne posait pas de problème. Les histoires étaient courtes, leur impacte sur le lecteur se devait d’être rapide, sans ambages. Mais pour « Angemort » nous ressentons comme un manque.
Les événements s’enchaînent à une vitesse hallucinante, les personnages nous sont à peine dépeints. Si au début de la lecture nous étions pris dans l’action, au fil des pages un certain ennui prend place. Nous avons du mal à nous attacher aux personnages, qui, s’ils avaient eu un peu plus de profondeur, auraient pu être très attachants.
Durant tout le roman, Sire Cédric nous embarque dans un dédale de situations toutes plus inimaginables, mais le rythme est trop emporté, laissant peu de temps à notre imagination pour s’évader dans cet univers gothique.

Par respect pour le travail de l’auteur, j’ai lu ce livre en entier, même si l’envie de le refermer en cours de lecture ne me manquait pas. L’histoire en elle-même faisait preuve de beaucoup d’originalité, mais ce qui aurait pu en faire un livre extraordinaire manque sévèrement à l’appel.
J’attends de lire le prochain ouvrage de Sire Cédric, pour voir si c’est son style qui me laisse indifférente, ou si « Angemort » souffre des tares du premier roman, avant de me faire une réelle opinion personnelle sur l’œuvre de l’auteur. Mais après la lecture de ce premier roman je ne suis pas conquise par la plume de Sire Cédric.
A suivre…



Ed. Nuit d’Avril – 2006

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour chére Arlis,

Est bien tu va bientôt pouvoir lire une nouvelle oeuvre de Sire Cédric en fin plus précisément "des nouvelles" comme dans "Déchirures" puisque nôtre beau romancier sort son nouveau bébé en octobre, il a pour nom " Dreamworld".

La fripouille lorraine a dit…

Ouh, ça donna pas envie tout ça... c'est vrai que le résumé est aguicheur mais si ça s'arrete là... Je le prendrai à la médiathèque avant tout achat inutile.

Mirette a dit…

Merci pour tes conseils ! je vais essayé de trouver Déchirures en attendant ton avis sur son prochain ouvrage:)

merci beaucoup :)