27 décembre 2007

« Les Enchantements d’Ambremer » de Pierre Pevel

« Il était une fois le Paris des Merveilles… »

Imaginez, Paris, 1909, fées, lutins, et autres créatures féeriques côtoient les habitants de la capitale. Rien d’étonnant pour les citadins, l’OutreMonde, le pays des fées, n’est pas loin. Depuis que les fées ont révélé leur existence aux hommes, une ligne de métro relie la ville à la capitale Ambremer.
Chargé de démasquer un tricheur au club Richelieu, Louis Denizart Hippolyte Griffont est à cent lieues de se douter qu’il va être embarqué dans une bien étrange aventure. Mage du Cercle Cyan, un club de gentlemen magiciens, il va se retrouver parmi la liste des suspects suite à une série de meurtres mystérieux et à un trafic d’objets enchantés. L’affaire semble épineuse, et l’arrivée en ville d’Isabel de Saint-Gil, la célèbre enchanteresse cambrioleuse, ne fera rien pour arranger les problèmes de Griffont.

Quand la fantasy côtoie le roman d’aventure, avec un personnage très sympathique, rappelant un peu Sherlock Holmes, avec des pouvoirs magiques en plus, cela donne « Les Enchantements d’Ambremer ».
Ce roman est un pur divertissement, mêlant donc aventure, dans la pure tradition du roman-feuilleton, fantasy et humour. Pierre Pevel, avec un style bien à lui, nous emmène dans le Paris du début du XXème siècle, avec ces fiacres, la jeune Tour Eiffel construite avec un bois magique, ces toilettes élégantes, et toute une faune d’êtres merveilleux. Ce mélange ne nous surprend guère. Au fil de la lecture nous découvrons tout un univers peuplé de mages, d’enchanteresses, d’arbres qui parlent et de chats volants.
Habituée à lire une fantasy basée dans des contrées imaginaires, quel ravissement de voir un conte féerique se baser à Paris. « Les Enchantements d’Ambremer » offre un véritable moment de plaisir. Pierre Pevel nous invite dans ce Paris rempli de merveilles. L’histoire est simple, bien rythmée, empreinte d’humour avec les petits coups de coude que nous donne l’auteur, comme pour s’excuser de quelques erreurs ou ellipses présentes dans le récit. « Les Enchantements d’Ambremer », truffés de références avec l’apparition de personnages emblématiques de l’époque, tels que Georges Méliès ou Lord Dunsany, et une petite touche de romance, se laissent lire avec énormément de plaisir.
« Les Enchantements d’Ambremer » enchantera, est c’est le mot, tous les lecteurs. Petits et grands, vous qui raffolez de récit d’aventure, d’intrigues policières, ou tout simplement de merveilleux, laissez-vous embarquer à bord du train, destination l’OutreMonde, le monde magique des fées. Un livre à lire pour sa légèreté et le contexte original dans lequel se base l’intrigue.



Ed. Livre de Poche – 2003

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