Lorsqu’on vous parle d’épouvante, à quoi pensez-vous ? Au monstre planqué dans votre placard, ou sous votre lit. A la créature surnaturelle qui arpente chaque nuit les cimetières abandonnés. Au psychopathe traquant sa proie. Mais avez-vous pensé à votre voisin ?.. à la gentille ménagère que vous croisez chaque matin en allant acheter votre pain ou votre journal ?.. à toutes ces personnes qui nous entourent au quotidien et qui semblent si « normales » ?..
Depuis la mort accidentelle de leurs parents, Megan Loughlin et sa petite sœur Susan se retrouvent orphelines et sans foyer. Heureusement que tante Ruth est là pour les prendre sous sa protection. Mère célibataire, elle va héberger les deux jeunes filles en plus de ses trois fils, Woofer, Willy et Donnie.
Pour tous les gosses du quartier, la maison des Chandler est l’endroit où l’on peut que se trouver bien. Ruth est une mère peu contrariante, contrairement aux autres mamans. Une femme agréable, accueillante, pleine d’humour, et qui offre des bières en cachette aux garçons.
Mais Ruth n’est pas si « parfaite » que ça. Derrière ce portrait de femme cool avec les enfants, se cache en fait une femme aigrie. Une femme qui ne supporte pas les femmes. Qui, quelque part, se déteste elle-même.
Qui pourrait deviner dans ce calme petit quartier, que les cruautés les plus inimaginables, les pires sévices, seront perpétrés dans cette maison ? Qu’entre les murs d’un abri antiatomique, une fille comme les autres sera mise à mort.
Inspiré d’un fait divers arrivé aux Etats-Unis en 1965, « Une Fille comme les Autres » n’est pas un roman dérangeant, il est pire que ça. Jack Ketchum nous plonge certes dans l’horreur, mais une horreur ancrée dans le réel et au monde que nous côtoyons chaque jour.
Le roman démarre comme une histoire de Stephen King. C’est l’été, pour les ados du quartier ce sont enfin les vacances. Les journées se passent entre excursion au ruisseau, parties de base-ball, fêtes foraines, et le Jeu. Puis l’intrigue nous plonge petit à petit dans l’innommable. Nous savons à quel point les enfants peuvent être cruels entre eux, mais quand cette cruauté est autorisée par un adulte… Essayez seulement d’imaginer jusqu’où ils peuvent aller. La jeune Meg elle le sait, elle n’a pas besoin d’imaginer. Enchaînée dans cet abri, elle sait, elle subit, à la merci d’une bande d’adolescents qui ne se rendent plus compte de leurs actes, et d’une mère de famille qui a totalement perdu l’esprit. Cette femme alimentée par sa haine, imaginant les pires tortures dans le but de faire regretter à Meg une chose, une seule chose, celle d’être ce qu’elle est : une femme.
« Une Fille comme les Autres » ne laisse pas indifférent. Ce roman est horrible. Horrible car il dépeint des faits qui se sont passés. A la lecture nous sommes envahis par des sentiments très forts. La haine s’empare de nous, nous avons une irrésistible envie de mettre en pièce certains personnages pour leurs actes, d’autres pour leur absence de réaction. Notre frustration se fait vite sentir, et nous nous retenons de ne pas balancer le livre à travers la pièce. Qu’est ce qui nous retient ? Le besoin de savoir jusqu’où l’horreur peut aller.
Un roman très dur, difficile à supporter, qui vous entraînera au plus profond de la cruauté humaine. Comme le dit Stephen King dans sa préface : « ce roman ne se borne pas à promettre la terreur, il tient ses promesses ».
Ed. Bragelonne – 2007
Depuis la mort accidentelle de leurs parents, Megan Loughlin et sa petite sœur Susan se retrouvent orphelines et sans foyer. Heureusement que tante Ruth est là pour les prendre sous sa protection. Mère célibataire, elle va héberger les deux jeunes filles en plus de ses trois fils, Woofer, Willy et Donnie.
Pour tous les gosses du quartier, la maison des Chandler est l’endroit où l’on peut que se trouver bien. Ruth est une mère peu contrariante, contrairement aux autres mamans. Une femme agréable, accueillante, pleine d’humour, et qui offre des bières en cachette aux garçons.
Mais Ruth n’est pas si « parfaite » que ça. Derrière ce portrait de femme cool avec les enfants, se cache en fait une femme aigrie. Une femme qui ne supporte pas les femmes. Qui, quelque part, se déteste elle-même.
Qui pourrait deviner dans ce calme petit quartier, que les cruautés les plus inimaginables, les pires sévices, seront perpétrés dans cette maison ? Qu’entre les murs d’un abri antiatomique, une fille comme les autres sera mise à mort.
Inspiré d’un fait divers arrivé aux Etats-Unis en 1965, « Une Fille comme les Autres » n’est pas un roman dérangeant, il est pire que ça. Jack Ketchum nous plonge certes dans l’horreur, mais une horreur ancrée dans le réel et au monde que nous côtoyons chaque jour.
Le roman démarre comme une histoire de Stephen King. C’est l’été, pour les ados du quartier ce sont enfin les vacances. Les journées se passent entre excursion au ruisseau, parties de base-ball, fêtes foraines, et le Jeu. Puis l’intrigue nous plonge petit à petit dans l’innommable. Nous savons à quel point les enfants peuvent être cruels entre eux, mais quand cette cruauté est autorisée par un adulte… Essayez seulement d’imaginer jusqu’où ils peuvent aller. La jeune Meg elle le sait, elle n’a pas besoin d’imaginer. Enchaînée dans cet abri, elle sait, elle subit, à la merci d’une bande d’adolescents qui ne se rendent plus compte de leurs actes, et d’une mère de famille qui a totalement perdu l’esprit. Cette femme alimentée par sa haine, imaginant les pires tortures dans le but de faire regretter à Meg une chose, une seule chose, celle d’être ce qu’elle est : une femme.
« Une Fille comme les Autres » ne laisse pas indifférent. Ce roman est horrible. Horrible car il dépeint des faits qui se sont passés. A la lecture nous sommes envahis par des sentiments très forts. La haine s’empare de nous, nous avons une irrésistible envie de mettre en pièce certains personnages pour leurs actes, d’autres pour leur absence de réaction. Notre frustration se fait vite sentir, et nous nous retenons de ne pas balancer le livre à travers la pièce. Qu’est ce qui nous retient ? Le besoin de savoir jusqu’où l’horreur peut aller.
Un roman très dur, difficile à supporter, qui vous entraînera au plus profond de la cruauté humaine. Comme le dit Stephen King dans sa préface : « ce roman ne se borne pas à promettre la terreur, il tient ses promesses ».
Ed. Bragelonne – 2007
1 commentaire:
Je vois que tu as ressenti les mêmes choses que moi à la lecture de ce livre. Je l'ai reposé plein de fois et...je l'ai repris!
Le pire, c'est d'assister à l'horreur de Megan et d'être là, peinard assis dans son canapé à se dire: "oh putain..."
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