Le domaine de la science-fiction m’était jusque là quasiment inconnu. Le côté trop futuriste me gênait. Et pourtant, je me lance enfin et plonge avec délice dans l'univers de Philip K. Dick.
Philip K. Dick était une sorte de génie visionnaire, et pour preuve ce roman, qui lu 40 ans après sa rédaction laisse une drôle d’impression. L’auteur est aujourd’hui une icône pour les amateurs de SF ainsi que pour de nombreux écrivains.
La Terre est surpeuplée, elle est devenue invivable. Petit à petit les terriens se tournent vers Mars. Y créant de nouvelles colonies. A l’opposé de la Terre ils se laissent séduire par le vide de la quatrième planète. Seulement l’O.N.U. contrôle tout sur Mars. Depuis un satellite, l’organisation surveille les colons, mais reste un intercesseur impuissant.
Jack Bohlen est réparateur pour la compagnie de M. Yee. Schizophrène il essaie de se guérir en réparant des machines, des doubles mécaniques humains. De par sa maladie, Jack n’arrive pas à communiquer avec les autres. Mais il va tenter de retrouver le contact avec autrui par un double infantile, Manfred Steiner.
Manfred Steiner est un jeune autiste. L’enfant est tourné vers le futur. Mais bien plus que les événements qui vont se produire, c’est sa propre décrépitude jusqu’à la mort qu’il voit. Son univers est empli de peur et de haine. Manfred s’enferme dans son monde, il n’est plus relié à la réalité qui l’entoure.
Arnie Kott, ancien plombier, est devenu la personne la plus importante sur Mars. Chef du Syndicat des plombiers, c’est lui qui contrôle la distribution de l’eau, denrée trop rare sur la planète. Il se lie facilement avec les gens, car avec le pouvoir c’est lui qui tient les rênes dans les rapports avec les autres.
Après une rencontre fortuite dans le désert, Arnie va faire appelle à Jack pour un projet un peu particulier. Le puissant homme d’affaire souhaite entrer en contact avec le jeune Manfred, car il pense que l’enfant est capable de voir l’avenir. Mais en contact avec Manfred, Jack va voir ressurgir sa propre schizophrénie.
« Glissement de Temps sur Mars » est l’aube de la période « martienne » de Philip K. Dick, qui trouve sa conclusion avec « Simulacre ». Ce livre reprend un thème favori de l’auteur qui est la difficulté de communiquer. Il utilise ici l’organisation de l’espace, et la distance Terre/Mars ainsi que leur totale opposition pour construire son récit et exprimer ce conflit émotionnel. Tout tourne autour des oppositions, chaque élément étant l’exact contrepoint de l’autre. Réel et illusions s’entrecroisent, se choquent, au point que les récits se superposent nous mettant dans un état de perturbation totale. Pour exemple, je ne citerai q’une partie de ce récit où nous avons l’impression de revivre sans cesse le même instant, comme le héros d’« Un Jour Sans Fin ».
Avec « Glissement de Temps sur Mars », Philip K. Dick nous plonge dans les méandres de l’aliénation. Seulement, à la lecture de ce roman nous prenons encore plus conscience qu’en chacun de nous réside l’opposition, et il fait ressortir ce nous-même étrangement inquiétant, tapit au fond de nous et qui ne demande qu’à ressurgir. Notre côté Mr Hyde que nous refoulons.
Si vous aimez les histoires de trouble de la personnalité, je vous conseille vivement de lire ce livre et pourquoi pas de vous lancer dans l’épopée martienne de Philip K. Dick.
Ed. Pocket – 1964
Philip K. Dick était une sorte de génie visionnaire, et pour preuve ce roman, qui lu 40 ans après sa rédaction laisse une drôle d’impression. L’auteur est aujourd’hui une icône pour les amateurs de SF ainsi que pour de nombreux écrivains.
La Terre est surpeuplée, elle est devenue invivable. Petit à petit les terriens se tournent vers Mars. Y créant de nouvelles colonies. A l’opposé de la Terre ils se laissent séduire par le vide de la quatrième planète. Seulement l’O.N.U. contrôle tout sur Mars. Depuis un satellite, l’organisation surveille les colons, mais reste un intercesseur impuissant.
Jack Bohlen est réparateur pour la compagnie de M. Yee. Schizophrène il essaie de se guérir en réparant des machines, des doubles mécaniques humains. De par sa maladie, Jack n’arrive pas à communiquer avec les autres. Mais il va tenter de retrouver le contact avec autrui par un double infantile, Manfred Steiner.
Manfred Steiner est un jeune autiste. L’enfant est tourné vers le futur. Mais bien plus que les événements qui vont se produire, c’est sa propre décrépitude jusqu’à la mort qu’il voit. Son univers est empli de peur et de haine. Manfred s’enferme dans son monde, il n’est plus relié à la réalité qui l’entoure.
Arnie Kott, ancien plombier, est devenu la personne la plus importante sur Mars. Chef du Syndicat des plombiers, c’est lui qui contrôle la distribution de l’eau, denrée trop rare sur la planète. Il se lie facilement avec les gens, car avec le pouvoir c’est lui qui tient les rênes dans les rapports avec les autres.
Après une rencontre fortuite dans le désert, Arnie va faire appelle à Jack pour un projet un peu particulier. Le puissant homme d’affaire souhaite entrer en contact avec le jeune Manfred, car il pense que l’enfant est capable de voir l’avenir. Mais en contact avec Manfred, Jack va voir ressurgir sa propre schizophrénie.
« Glissement de Temps sur Mars » est l’aube de la période « martienne » de Philip K. Dick, qui trouve sa conclusion avec « Simulacre ». Ce livre reprend un thème favori de l’auteur qui est la difficulté de communiquer. Il utilise ici l’organisation de l’espace, et la distance Terre/Mars ainsi que leur totale opposition pour construire son récit et exprimer ce conflit émotionnel. Tout tourne autour des oppositions, chaque élément étant l’exact contrepoint de l’autre. Réel et illusions s’entrecroisent, se choquent, au point que les récits se superposent nous mettant dans un état de perturbation totale. Pour exemple, je ne citerai q’une partie de ce récit où nous avons l’impression de revivre sans cesse le même instant, comme le héros d’« Un Jour Sans Fin ».
Avec « Glissement de Temps sur Mars », Philip K. Dick nous plonge dans les méandres de l’aliénation. Seulement, à la lecture de ce roman nous prenons encore plus conscience qu’en chacun de nous réside l’opposition, et il fait ressortir ce nous-même étrangement inquiétant, tapit au fond de nous et qui ne demande qu’à ressurgir. Notre côté Mr Hyde que nous refoulons.
Si vous aimez les histoires de trouble de la personnalité, je vous conseille vivement de lire ce livre et pourquoi pas de vous lancer dans l’épopée martienne de Philip K. Dick.
Ed. Pocket – 1964
1 commentaire:
T'es sure et certaine que ça fait pas mal? Parce que là, j'ai encore plus peur que pour Werber! (alors que j'attaque la "saga des dieux"!)
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